"Cette année et au cours du cycle triennal, la politique budgétaire doit être plus rigoureuse qu'aujourd'hui", a-t-il indiqué intervenant au Forum économique russe à Londres.
Le gouvernement, a-t-il rappelé, avait fixé la barre des dépenses non liées au service de la dette à 12,0 à 12,5% du PIB. "Mais nous avons dès aujourd'hui 15% et débattons de la possibilité d'augmenter les dépenses de l'Etat", a-t-il souligné.
Alexeï Oulioukaïev propose de ce fait d'augmenter non pas les investissements publics mais encourager les investissements privés dans l'économie. "En investissant trois roubles budgétaires, nous perdons dix roubles d'investissements privés. Ainsi, nous n'obtiendrons pas de croissance économique", a-t-il fait observer.
"Il serait plus rationnel et efficace d'utiliser à ces fins les banques d'affaires lesquelles, à leur tour, pourraient profiter du refinancement de la Banque centrale", a poursuivi Alexeï Oulioukaïev.
Actuellement, la Banque de Russie élargit ses possibilités dans le refinancement des banques. Notamment, elle entend octroyer le refinancement sous cautions standards : obligations corporatives, lettres de change, portefeuilles de crédit à risques stables.
"Mais cela apportera ses fruits à condition qu'il n'y ait pas de liquidités excédentaires en économie", a expliqué le fonctionnaire.
Avec la hausse de la barre au-delà de laquelle les revenus provenant de la vente du baril de pétrole sont obligatoirement placés dans le Fonds de stabilisation, la Banque de Russie aura de nouveau à recourir aux mécanismes de stérilisation de la masse monétaire au lieu de développer les mécanismes d'octroi de crédits économiques, a encore indiqué Alexeï Oulioukaïev.
