"Lancer des réformes dans pratiquement toutes les branches, dans la santé publique et l'éducation nationale, sans qu'elles soient assurées financièrement, pourrait jeter le discrédit sur les réformes elles-mêmes", a déclaré le ministre à la réunion du gouvernement qui se penche jeudi sur des scénarios de développement social et économique du pays.
La politique budgétaire prévisionnelle mise, notamment, sur un accroissement notable des dépenses d'investissement, tels que le financement des programmes fédéraux ciblés et des programmes de réforme. Il est prévu d'autre part que tout excédent de revenus pétroliers au-delà de 27 dollars le baril sera placé dans le Fonds de stabilisation.
"Sortir de ces indices est déconseillé au risque de nuire à la santé de l'économie", a indiqué Guerman Gref, notant que cette barre des 27 dollars proposée par le gouvernement permet de maintenir les dépenses non liées au service de la dette publique (salaires, retraites et autres engagements sociaux de l'Etat) au niveau de 15% du PIB.
S'il faut relever cette barre, il faut proposer dans le même temps soit un mécanisme de neutralisation de la masse monétaire, soit modifier les prévisions d'inflation, a expliqué le ministre du Développement économique et du Commerce.
Selon les scénarios étudiés, les revenus de la population devront croître de 90% d'ici à 2008. La dynamique de la hausse des salaires, a-t-il précisé, s'expliquera notamment par une baisse du taux de l'impôt social unique. "En 2005 et dans les années à venir, nous tablons sur un accroissement notable des transferts sociaux", a dit Guerman Gref.
Enfin, de 2005 à 2008, les retraites devraient doubler, selon le ministre.
