La défense réclame de supprimer le grief d'escroquerie accusant Khodorkovski de s'être emparé de 20% des titres d'Apatit. Même si la prescription pénale est échue, la défense insiste sur l'innocence absolue de l'accusé.
L'avocat Guenrikh Padva a rappelé pendant les débats que l'accusation n'était pas parvenue à prouver le rôle de Khodorkovski dans cette affaire.
Grâce à Khodorkovski, Apatit est sorti d'une crise grave. Cette entreprise était au bord du gouffre social, et on parlait de licenciements massifs, mais elle est renée des cendres après l'arrivée de la banque Menatep.
Jeudi, l'ex-champion du monde d'échecs, Garri Kasparov, est venu assister aux audiences.
"Les accusations sont tirées par les cheveux, et la commande politique est évidente. Je pense que personne ne verra jamais de procès aussi bizarre", a-t-il estimé, pendant la pause, interrogé par des journalistes.
Habitué à la logique, Kasparov a "une drôle d'impression d'écouter une défense en quête d'arguments, alors les arguments sont totalement absents chez l'accusation". Le verdict d'acquittement serait, à son avis, la seule issue logique du procès. Le joueur d'échecs a espéré avoir soutenu Khodorkovski et Lebedev par sa présence.
Pendant les débats qui se sont poursuivis après la pause, l'avocat Iouri Chmidt a évoqué les dettes fiscales de Khodorkovski qu'on lui reprochait au titre des impôts sur les personnes physiques.
Mercredi dernier, l'avocat Anton Drel annonçait à RIA Novosti que près de 5 millions de dollars avaient été versé au fisc de la part des dirigeants de Menatep - Mikhaïl Broudno, Leonid Nevzline et Vladimir Doubov -, tous trois à l'étranger et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par le Parquet général russe.
