"Les chiffres ne sont pas agréables", a-t-il ajouté avant de rappeler que cet indice avait été de 3,5% pendant la période analogue de 2004.
Au rythme où l'inflation augmente actuellement, il sera très difficile de la contenir au niveau des 8,5% programmés pour l'ensemble de l'année, a-t-il poursuivi.
"Je ne dis pas que c'est impossible. A ce jour, nous maintenons notre point de repère", a déclaré le chef de la Banque de Russie.
Des données analogues ont été annoncées par le ministre des Finances, Alexéi Koudrine. Selon les experts de son ministère, l'inflation a également constitué 5,3%.
Il a souligné à cette occasion que le gouvernement se proposait de faire tout le nécessaire pour contenir l'inflation.
"L'année prochaine la hausse des prix devrait être sensiblement moins importante, nous avons tous les moyens pour la freiner", a-t-il déclaré.
S'agissant des causes de l'augmentation de l'inflation, Serguéi Ignatiev a indiqué que la hausse des tarifs des services l'a principalement éperonnée. Concrètement, les services communaux ont augmenté de 26,5% au cours du premier trimestre. D'autre part, la viande, les fruits et les légumes n'ont cessé d'augmenter.
Dans ces conditions, le gouvernement a majoré la taxe à l'exportation d'essence et s'apprête à réduire provisoirement la taxe à l'importation de viande de buf achetée en sus du quota accordé.
La Banque de Russie s'emploie pour sa part à ralentir la croissance de la masse monétaire. Ainsi, du 1-er avril 2004 au 1-er avril 2005, elle s'est accrue de 32%, soit moins que pendant les années précédentes. C'est une tendance positive qui ne manquera pas d'influer sur le taux d'inflation, selon Serguéi Ignatiev.
Le principal banquier a souligné aussi que le cours réel efficace du rouble a progressé de 5% de décembre à mars, contre 6,2% pendant la même période de 2004.
Conformément aux Grandes options de la politique monétaire de 2005, cet indice ne doit pas dépasser 8% pour l'ensemble de l'année en cours, a affirmé le président de la Banque de Russie.