"Nous avons fixé un tel objectif qu'on peut atteindre dans un bref délai", a déclaré le ministre russe du Développement régional Vladimir Iakovlev lundi à Damas, au terme d'une réunion de la commission russo-syrienne pour la coopération commerciale, économique, scientifique et technique.
Les échanges commerciaux russo-syriens se chiffrent actuellement à 218 millions de dollars, "un chiffre insignifiant" par rapport au potentiel des deux pays.
La question de la dette syrienne sera réglée d'ici fin avril. "Nos ministres doivent signer un accord définitif avant la fin du mois", a annoncé M.Iakovlev avant d'ajouter que le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine se rendrait en Syrie en avril pour signer un tel accord.
Le ministre syrien de l'Économie et du Commerce Amer Husni Lutfi, chef de la délégation syrienne, a aussi assuré que Damas prendrait toutes les mesures nécessaires pour rétablir les échanges commerciaux entres les deux pays à leur ancien niveau (au début des années 1990, les échanges russo-syriens ont atteint 1 milliard de dollars).
La Syrie souhaite collaborer avec la Russie dans différents domaines, surtout dans les investissements.
"Nous avons l'intention d'uvrer pour attirer des investissements russes en Syrie", a dit M.Lutfi. La Syrie compte sur les investissements russes dans le tourisme, la construction des usines, la production de pétrole et de gaz.
Le président syrien Bachar el-Assad a chargé le gouvernement d'assurer la réalisation de tous les projets stratégiques de portée nationale, selon le ministre. Il s'agit de la production de pétrole et de gaz, de la pose des oléoducs et des gazoducs reliant les ports syriens à l'Irak.
Les sociétés russes pourraient aussi participer à la construction du secteur syrien du gazoduc arabe et des raffineries de pétrole.
Par ailleurs, le ministre a évoqué le projet de création des zones touristiques dans les environs de la ville méditerranéenne de Latakia.
