"La RFA est en train d'élaborer un vaste programme d'extension de la coopération avec l'Ukraine, y compris dans le domaine économique. Berlin a l'intention d'appuyer l'adhésion de Kiev à l'Organisation mondiale du commerce, l'obtention par l'Ukraine du statut de pays à économie de marché et la création d'une zone de libre échange dans le pays", a dit Jelena Hoffmann.
Selon elle, il en a été question à la récente rencontre entre le président ukrainien Viktor Iouchtchenko et le chancelier Gerhard Schröder à Berlin.
"A ce jour, Kiev n'est pas attendu à l'UE. Il est même impossible d'évoquer les délais. La déclaration de Viktor Iouchtchenko de tenir en 2007 les pourparlers avec l'Union européenne à propos de l'adhésion était certainement prématurée", a indiqué la parlementaire.
Tout d'abord, l'Ukraine doit être conforme aux "critères de l'économie européenne de marché", a souligné Jelena Hoffmann. "Son adhésion à l'UE n'est pas exclue, mais, pour cela, il faut créer une base intérieure appropriée", a-t-elle fait remarquer.
A son avis, l'orientation de Kiev vers le rapprochement avec l'UE ne signifie nullement qu'il se détourne de la Russie. "Il ne convient pas de poser la question ainsi: ou bien avec La Russie, ou bien avec l'Union européenne, a dit la parlementaire. Ces notions n'excluent pas l'une l'autre, elles sont complémentaires".
Elle estime que la situation en Ukraine suscite une plus grande inquiétude que pendant l'élection présidentielle.
"L'intention de la première ministre Ioulia Timochenko de revoir les résultats de la privatisation suscite une alarme", a souligné la députée.
En ce qui concerne l'Allemagne, elle a fermement promis son soutien à l'Ukraine, a résumé Jelena Hoffmann. De même que l'Union européenne qui a adopté le plan d'action Ukraine-US pour la période 2005-2007, Berlin est prêt à contribuer à l'intégration de l'Ukraine dans l'Europe unie.