Durcir les sanctions pour la diffusion des informations illicites par Internet

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MOSCOU, 17 mars - RIA-Novosti. L'Etat doit durcir les sanctions pour la diffusion des informations illicites par Internet, a affirmé jeudi le ministre russe des Technologies de l'information et des Télécommunications Leonid Reïman, intervenant à la conférence internationale "La Religion et l'Eglise dans la société de l'information" qui se déroule sous sa présidence.

"L'Etat est tenu de régler ce problème en durcissant les sanctions pour les activités illicites dans le réseau", a déclaré le ministre, notant que le droit civil n'y est pratiquement pas appliqué.

Leonid Reïman s'est prononcé dans le même temps contre toute réglementation dans Internet. "Je me suis toujours opposé à toute réglementation dans Internet. L'expérience d'autres pays montre que les tentatives de réglementation n'ont conduit à rien de bon", a dit le ministre.

Pourtant, a-t-il poursuivi, l'Etat doit se montrer attentif à la santé morale de ses citoyens et, en premier lieu, des enfants. "L'Etat est tenu de s'opposer à la diffusion dans le réseau de phénomènes négatifs tels que la propagande de la violence, de la pornographie et les programmes nocifs", a souligné Leonid Reïman.

La coopération de l'Etat avec les confessions religieuses traditionnelle pourrait jouer un rôle clef dans la lute contre les phénomènes négatifs dans le réseau. La présence d'organisations religieuses dans l'espace informationnel, a poursuivi le ministre, aura par la suite une très grande signification. "Les organisations religieuses pourraient contribuer à la lutte contre la diffusion des informations illicites", estime le ministre.

En Russie, grand pays multiconfessionnel, les technologies de l'Information et les télécommunications représentent dans les actes, et non en paroles, un facteur d'importance dans la réunification des gens et dans la création d'une société civile. Il est important que les nouvelles technologies soient utilisées pour le bien, a souligné Leonid Reïman.

Arkadi Voloj, directeur général de la compagnie Yandex, a de son côté déclaré que le marché publicitaire dans le segment russe d'Internet s'était monté à 40 millions de dollars en 2004.

Tout particulièrement, il a relevé la progression de la publicité dite de recherche, dont le chiffre d'affaires avait été de 15 millions de dollars l'an dernier. "En 2004, ce segment du marché a triplé", a-t-il dit.

La publicité de recherche représente, selon lui, "un nouveau modèle qui n'est possible que sur Internet".

Arkadi Voloj a expliqué qu'on entend par là des annonces publicitaires et des références qui apparaissent sur l'écran de moniteur parallèlement aux résultats donnés par le système de recherche. L'usager reçoit une annonce publicitaire sur sa demande.

De l'avis du numéro 1 de Yandex, c'est particulièrement commode pour les entreprises petites et moyennes, pour les compagnies qui s'occupent non de la promotion de marques mais de la vente immédiate de marchandises et de services.

"Si l'objectif de la publicité médiatique (à bannière) consiste à proposer, celui de la publicité de recherche (de contexte) est de vendre", a-t-il déclaré.

"Nous estimons qu'en 2005 le volume de la publicité de recherche en Russie égalisera celui de la publicité médiatique", a supposé Arkadi Voloj.

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