"Les consultations et l'échange de vues entre les experts représentant les Etats membres du cartel pétrolier" auront lieu au centre historique et culturel de l'hôtel " Abbasi " le premier jour du forum qui durera jusqu'au 16 mars", a fait savoir Mohammad Taherzade, représentant du service de presse du ministère iranien du Pétrole.
Selon lui, les ministres des pays de l'OPEP se réuniront mercredi 16 mars pour adopter des décisions concrètes.
Comme l'a déclaré Adnan Shihab-Eldin, Secrétaire général de l'OPEP, qui est arrivé hier à Ispahan, "toutes les décisions qui seront prises à la 135e Conférence de l'OPEP renforceront les prix du pétrole".
L'avis du Secrétaire général sur la nécessité de stabiliser les prix de "l'or noir" a été partagé par le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zangahen qui a déclaré que "la République Islamique préférait les prix stables sur le marché du pétrole".
Les ministres du Pétrole de 11 Etats membres de l'OPEP et les représentants de cinq pays observateurs, dont la Russie, le Mexique, l'Egypte, l'Angola et Oman, participeront au forum. Il est notamment prévu de débattre de l'utilité d'apporter des changements dans la fourchette actuelle des prix qui n'a pas changé depuis près de cinq ans et d'examiner la possibilité du maintien des quotas d'extraction du brut et de son exportation, ainsi que les facteurs qui influent sur la formation des prix.
Le Secrétaire général de l'OPEP a maintes fois déclaré dans les médias qu'il n'excluait pas la montée des prix du pétrole dans les deux prochaines années jusqu'à 80 dollars le baril. Cependant, il a souligné que, "si le prix du baril atteint ce niveau pour telle ou telle raison, il est peu probable qu'il y reste assez longtemps".
Parlant du niveau actuel des prix du pétrole, le Secrétaire général de l'OPEP a fait remarquer que, si le prix du pétrole de 50 à 60 dollars le baril est maintenu au cours de deux prochaines années, le secteur pourra investir les bénéfices dans le développement et l'extension de l'extraction du pétrole et pourra satisfaire enfin la demande croissante. Cette variante de l'évolution des événements conduira inévitablement à la baisse des prix du pétrole, conformément aux "principales lois économiques".
Le chef de l'OPEP attribue la hausse vertigineuse des prix en 2004 aux changements structurels sur le marché du pétrole. Ainsi, la demande du pétrole de la part de la Chine et des pays d'Asie s'est accrue considérablement, mais plusieurs pays exportateurs de pétrole non membres de l'OPEP n'ont pas su accroître l'extraction. De l'avis du Secrétaire général de l'OPEP, tout cela a contraint d'établir la fourchette temporaire des prix du panier de l'OPEP entre 22 et 28 dollars le baril.