"Le paquet détenu par l'Etat dans ce holding sera de 60% au maximum, et je n'exclue pas une libéralisation et la présence au sein de la compagnie d'actionnaires privés et étrangers à l'avenir", a-t-il indiqué à des journalistes vendredi.
Le ministre a ajouté que la réforme en cours dans l'industrie aéronautique russe ne signifiait pas une nationalisation de la branche. "Le capital privé est déjà présent dans ses actifs. Nous menons un dialogue qui n'est possible que dans le cadre d'un partenariat Etat - secteur privé", a expliqué Viktor Khristenko.
La proposition de fonder une société nationale de construction aéronautique avait été formulée à la fin de février à la réunion de la présidence du Conseil d'Etat.
Intervenant à cette réunion, le ministre avait insisté sur la nécessité de procéder à la concentration dans l'industrie aéronautique nationale, pareille à celle qui s'était déjà opérée dans d'autres pays. L'objectif de la création de cette société en Russie est de maintenir les positions du pays sur marché des avions de combat et d'assurer la présence de la Russie sur le marché des appareils civils.
La société unifiée, avait dit Viktor Khristenko, aura une structure à trois échelons. Le premier représentera la société pilote qui s'occupera de la sélection de projets. Le deuxième se subdivisera en productions d'appareils militaires, civils, de transport et d'avions sans pilote. Le troisième niveau comprendra des unités de production spéciales.
De l'avis du ministre, cette société devra faire partie des cinq plus grands constructeurs aéronautique du monde et, à terme, porter ses recettes globales d'abord à 6 milliards de dollars par an, puis à 8 milliards, avec une proportion égale matériel civil - matériel de guerre.
Selon les prévisions de Viktor Khristenko, la production de la société devrait augmenter à 14 milliards de dollars par an vers 2018, sur fond de maintien des capacités de production et des effectifs des salariés dans la branche (500 000 personnes).