Il n'y aura pas de retour à cette question au cours des trois prochaines années, a notamment indiqué le ministre.
"Mais nous pourrions revenir sur cette question dans trois ans", a dit Alexeï Koudrine.
Les services du gouvernement fédéral avaient proposé de baisser le taux de la taxe à la valeur ajouté, le ramenant de 18% actuellement à 13% et de l'unifier (annuler des avantages).
Une baisse de la TVA comporte des risques sérieux sur le plan de l'inflation, de l'appréciation du rouble et de l'utilisation du Fonds de stabilisation dans les dépenses non liées au service de la dette, a expliqué le ministre.
Le premier ministre, a poursuivi Alexeï Koudrine, s'est vu présenter une analyse détaillée d'une baisse pareille. Mikhaïl Fradkov a accepté la position du ministère des Finances, a annoncé le ministre.
Il a aussi souligné que la commission budgétaire avait accepté les propositions relatives au "paquet fiscal" élaboré conjointement par le ministère des Finances et le ministère du Développement économique et du Commerce.
Ce paquet comporte les propositions relatives à la manière dont pourrait être remboursée la TVA sur les immobilisations et reportées graduellement les pertes à des périodes à venir. D'autre part, les entreprises auront une prime d'investissement supplémentaire sur les dotations aux amortissements à hauteur de 10% et la possibilité de tenir entièrement compte des dépenses pour les travaux de recherche-développement dans leurs frais.
A partir de 2007, il est prévu de passer à la procédure notificative dans le remboursement de la TVA dans les exportations.
"Le premier ministre a convenu aujourd'hui qu'il s'agit d'un paquet plus rationnel aussi bien du point de vue de son impact sur la politique économique que du point de vue de son influence sur le budget", a dit Alexeï Koudrine.
"Nous ne pourrions pas nous permettre une politique plus radicale", a ajouté le ministre des Finances.
Selon lui, les décisions adoptées se retrouveront à la base de l'élaboration des prévisions de politique économique pour les trois ans à venir.
A la précédente réunion de la commission budgétaire gouvernementale le 5 mars, ses membres n'ont pu adopter un point de vue unique sur les axes de la politique fiscale.
Comme l'a indiqué une source interne à la commission (il a requis l'anonymat), "des divergences substantielles entre les positions du premier ministre et des ministres du bloc économique se sont dessinées".
Ces désaccords portent notamment sur la question de la baisse de la TVA.
La source a d'autre part indiqué que les désaccords ont une signification fondamentale pour le choix de la voie ultérieure du développement de l'économie russe. "Nos désaccords ne portent pas sur la qualité du compte, il s'agit de choisir un modèle économique", a affirmé la source.