Le volume global du marché russe des fusions et absorptions s'est élevé en 2004 à environ 30 milliards de dollars, soit une progression de 70% par rapport à 2003. Les acquisitions étrangères d'actifs russes en représentent 26,5 milliards contre 3,5 milliards des acquisitions russes à l'étranger.
Il a été enregistré plus de 310 fusions et absorptions avec la participation de compagnies russes, soit à peu près autant qu'en 2003, mais le montant moyen des transactions s'est envolé de 70%, à 96 millions de dollars.
En 2004, les transactions les plus juteuses se sont opérées dans le secteur pétro-gazier. La métallurgie, les mines, le secteur des services financiers et l'alimentaire ont connu la hausse la plus forte ayant presque doublé le montant des transactions par rapport à l'an précédent.
"L'impact de l'affaire Yukos sur les projets des investisseurs étrangers semble avoir été très limité", précise le rapport d'Ersnt & Young selon lequel des investisseurs étrangers ont participé à 25% des acquisitions d'actifs russes pour un montant global de 6,5 milliards de dollars.
"Même si aucune transaction n'a atteint par son volume la fusion TNK-BP (la plus grande transaction de 2003, plus de 6 milliards de dollars), plusieurs investisseurs stratégiques ont annoncé avoir réalisé en 2004 des acquisitions importantes sur le marché russe: ConocoPhillips, Total, Alcoa, Heineken, GE Consumer Finance et d'autres", selon le rapport.
Les experts d'Ersnt & Young mettent en exergue une forte croissance des acquisitions russes à l'étranger qui ont plus que quadruplé en 2004 par rapport à l'an précédent. "Cette expansion visait non seulement l'Europe de l'Est et la CEI, mais aussi les marchés des pays industrialisés. Beaucoup de compagnies russes semblent chercher à entrer dans le club des acteurs globaux de leurs secteurs respectifs", selon la compagnie d'audit.
Ersnt & Young s'attend à ce que, après la fusion envisagée entre Gazprom et Rosneft et plusieurs autres transactions d'envergure, le rythme élevé de la croissance du marché russe des fusions et absorptions se maintienne en 2005. "Nous estimons que le taux de croissance du marché russe des fusions et absorptions sera à long terme égal à celui du PIB", estiment les experts internationaux.
