"Il y a un certain temps, les entreprises ne payaient pas une grande partie des impôts. Aujourd'hui, par contre, une culture fiscale est en train de se former. Vient enfin la troisième phase: l'État commence à contrôler les entreprises de façon plus stricte, par le biais des impôts. Mais, à mon avis, cela ne se fait pas toujours comme il se doit. La possibilité du fisc d'interpréter la loi à sa façon devrait être limitée", a-t-il dit.
Il n'y aura pas en Russie de révision des privatisations, a indiqué le ministre. "Nous avons treize grandes compagnies pétrolières. Si on leur arrache les droits de propriété, il va y avoir une révolution. Cela n'est plus possible", a-t-il dit.
Dans le même temps, compte tenu des modifications apportées à la législation fiscale, il est devenu "deux fois plus compliqué" de se soustraire au fisc. "Celui qui ne respectera pas les règles de jeu devra payer", a souligné le ministre.
S'agissant de la fuite des capitaux et de la baisse des investissements, Guerman Gref a estimé que "cela n'est liée qu'en partie à l'affaire Yukos qui, évidemment, a eu des conséquences négatives".
"Mais l'État a dû mener cette affaire jusqu'à une fin logique. Ce scénario n'est peut-être pas idéal, mais cela est au-delà de ma compétence, même si, bien sûr, le climat d'investissement ne devrait pas en souffrir".