"En 2003, les effectifs de la population ayant des revenus en dessous du niveau vital était de 29,3 millions de personnes, ce qui correspondait à 20,3% de la population du pays. Nous estimons qu'en 2004 le nombre de pauvres a été ramené à 25,5 millions de personnes, soit 17,8% de la population".
La plupart des pauvres, a noté le vice-ministre, sont des travailleurs de la sphère budgétaire, occupés notamment dans l'éducation et la médecine publique.
L'analyse menée par le ministère a démontré une faible efficacité de l'aide publique au pauvres, a dit Charonov.
"Dans une partie considérable, l'assistance publique ne va pas aux pauvres. Seulement entre 18 à 22 kopecks de chaque rouble d'assistance à la population pauvre vont effectivement à ceux qui en ont besoin, le reste allant à ceux qui ne sont pas pauvres".
D'autre part, l'Etat doit éliminer le problème de la reproduction de la pauvreté. "Les enfants des familles pauvres ne peuvent avoir une instruction et, devenant adultes, ils viennent grossir les rangs des pauvres", a expliqué Andreï Charonov.
"L'Etat doit les aider à régler ce problème", estime-t-il.
Dans leur majorité, les pauvres vivent dans les régions dépressives où des postes de travail manquent. Il faut donc régler le problème de recyclage professionnel. Malgré un taux d'inflation élevé en janvier, le ministère du Développement économique et du Commerce n'entend pas, pour l'instant, en réviser les prévisions pour l'année, a encore annoncé Andreï Charonov.
"Selon des estimations préliminaires, l'inflation en janvier a été de 2,6%. Cela est bien plus élevé qu'en janvier 2004, soit 1,8%. Et pourtant, nous laissons la prévision annuelle pour 2005 à 8,5%", a dit le vice-ministre.
Andreï Charonov a expliqué la hausse des prix en janvier par un relèvement exceptionnel des tarifs régionaux dans le domaine du logement et des équipements collectifs.