Le ministre de l'Economie ne craint pas la critique et ne se cramponne pas à sa place

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MOSCOU, 7 février - RIA-Novosti. Le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref estime que doubler le PIB avant 2012 n'est pas possible.

"Le doublement du PIB aura lieu, à notre avis, en 2012 ou 2013 dans le meilleur des cas", a-t-il déclaré dans une interview au magazine allemand Spiegel.

Même si le taux de croissance en 2004 a été de 7,1%, l'économie russe doit être diversifiée. "C'est bien l'objectif de notre programme à moyen terme que nous avons présenté au gouvernement il n'y a pas longtemps", a dit Guerman Gref.

"Je suis critiqué pour ne pas développer le rythme nécessaire à atteindre cet objectif (doubler le PIB) vers 2010. Mais cela ne correspond à aucun des scénarios présentés. Et s'il y a quelqu'un qui sait comment le faire, je lui céderai volontiers ma place", a dit le ministre russe.

Le ministre juge "erronée" l'augmentation de la part de l'Etat dans les secteurs concurrentiels.

"L'Etat ne peut faire du business. Quant au privé, il a su prouver son efficacité dans notre pays. Les segments du marché où l'Etat a créé les conditions pour la concurrence connaissent une augmentation de productivité", a déclaré le ministre.

De l'avis de Guerman Gref, l'Etat doit se concentrer sur l'élaboration des règles compréhensibles du jeu et tous doivent les respecter.

L'inflation de janvier à hauteur de 2,5% a été le plus probablement la conséquence de la hausse des tarifs dans les régions, estime Guerman Gref.

"Pour collecter l'argent destiné à compenser l'annulation des avantages en nature, les régions se sont mises à augmenter les tarifs. Autrement dit, cela (taux d'inflation en janvier) n'est pas le résultat de la monétisation telle quelle", a dit Guerman Gref.

Les conséquences économiques du remplacement des avantages en nature par des compensations en espèces seront ressenties plus tard. "Des versements ne provoquent jamais une inflation immédiate mais leurs conséquences sont ressenties plus tard", a dit le ministre.

A son avis, l'une des erreurs de la réforme et l'une des causes du mécontentement est que toutes les régions n'ont pas remplacé les avantages en nature par des versements en espèces.

"16 entités de la Fédération (sur les 89) ont préservé le vieux système. Cela a constitué une nouvelle source d'agacement", a souligné le ministre.

D'autre part, le travail d'explication n'a pas été mené jusqu'au bout avant le lancement de la monétisation des avantages en nature par des versements, a dit Guerman Gref.

"Il fallait faire comme on le faisait autrefois, à savoir déployer une propagande, mais, comme la panique a déjà commencé, la bataille a été perdue d'avance", a estimé le ministre russe.

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