Vent de panique engendré par la fuite des capitaux de Russie en 2004

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MOSCOU, 7 février - RIA-Novosti. La fuite des capitaux de la Russie a quadruplé en 2004. C'est ce qu'a fait savoir le vice-ministre russe du Développement économique et du Commerce Andreï Charonov intervenant lundi au cours des audiences à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe).

Le reflux des capitaux s'est chiffré à environ 8 milliards de dollars en 2004, a-t-il précisé.

Andreï Charonov a relevé que depuis le mois de septembre dernier, un afflux net de capitaux avait été enregistré dans le secteur privé, mais les statistiques à la fin de l'année se sont néanmoins avérées pires qu'on ne le croyait.

Selon le vice-ministre, il y va de l'amélioration trop lente du climat d'investissements et du manque de confiance des hommes d'affaires à l'égard de l'Etat.

Le responsable a expliqué la dégradation du climat d'investissements par l'affaire Ioukos et par les griefs imprédictibles des organes fiscaux contre certaines entreprises.

D'après lui, ces facteurs créent un climat d'investissements défavorable, les investisseurs évitant de risquer leur argent. Il s'agit en premier lieu des investisseurs russes, mais les hommes d'affaires étrangers pourraient y voir un signe négatif.

La croissance de la production se ralentira en 2005 dans les secteurs d'exportation, notamment dans le domaine de l'extraction de pétrole et de gaz, affirme Andreï Charonov.

La croissance de la production industrielle est attendue selon lui au niveau de 5 pour cent, ce qui est inférieur aux indices de l'année dernière (6,1 pour cent).

Le vice-ministre lie le ralentissement de la croissance de la production industrielle à celui de la croissance des exportations de pétrole. Pour lui, afin de remédier à cette situation, il convient de procéder à des investissements importants dans la mise en valeur de nouveaux gisements de pétrole et la construction d'oléoducs.

Aux dires d'Andreï Charonov, la compétitivité des producteurs russes a baissé de 20 pour cent en 2004.

Ayant fait ressortir la demande intérieure accrue en Russie et la croissance du commerce de détail, le vice-ministre a indiqué que la demande était couverte aux deux tiers par les importations.

Ceci témoigne de la faible compétitivité des producteurs russes, estime-t-il.

Selon le responsable, le problème de la compétitivité des prix se posera avec encore plus d'acuité aux producteurs russes en 2005.

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