Sergueï Mironov juge prématuré de déposer une motion de censure contre le gouvernement

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MOSCOU, 18 janvier - RIA Novosti. Le président du Conseil de la Fédération (Chambre haute du Parlement russe), Sergueï Mironov, estime prématuré à présent de déposer une motion de censure contre le gouvernement.

"Cela est prématuré pour le moment. En règle générale, la hâte n'est pas de bon conseil. Le licenciement d'un ministre quelconque ne permettra certes pas de rendre la gratuité des transports aux bénéficiaires de prestations sociales", a fait remarquer Sergueï Mironov, en intervenant ce mardi devant les journalistes.

Selon ce dernier, il faut avant tout procéder à une analyse profonde de la situation concrète dans chacune des régions du pays pour découvrir la cause des erreurs et essayer de savoir qui en est responsable.

"Si une telle analyse impose la nécessité des remaniements de l'exécutif, le Conseil de la Fédération ne tardera évidemment pas à se prononcer là-dessus", a affirmé le président de la Chambre haute du Parlement russe.

Cela dit, Sergueï Mironov a fait savoir que, ce mardi, le Conseil de la Chambre s'était explicitement prononcé sur le bien-fondé de la nouvelle loi concernant la monétisation des avantages, tout en déplorant, cependant, une mise en application bel et bien "révoltante". "Bien des fonctionnaires et administrateurs auraient dû passer leurs vacances de Noël à leurs postes de travail", est persuadé le président du Conseil de la Fédération.

Pour sa part, la Cour des Comptes va vérifier la mise en application de la loi sur les versements en liquide à la place des avantages, ainsi que toute une série de mesures sociales, qu'il s'agisse des médicaments ou de la sécurité sociale, en tant que telle", a déclaré le président de la Cour des Comptes, Sergueï Stepachine, en intervenant, ce mardi, à une réunion du groupe de députés "Rodina" ("Patrie") à la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe).

La Cour des Comptes va analyser le déroulement de l'exécution de ladite loi dans les 89 régions russes.

De son côté, le directeur du Département de la politique fiscale, douanière et tarifaire au ministère des Finances, Mikhaïl Motorine, suppose que la conjoncture extérieure des prix du pétrole est aujourd'hui tellement favorable que les recettes supplémentaires pourraient facilement couvrir toutes les dépenses qu'implique la monétisation des avantages. Mikhaïl Motorine a fait cette déclaration devant les journalistes également ce mardi.

D'après ce dernier, il est fort peu probable que l'argent du Fonds de stabilisation soit débloqué pour couvrir les dépenses liées à la monétisation des avantages.

Toujours est-il, pense Mikhaïl Motorine, que "la tendance actuelle ne serait pas inversée".

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