Un portrait miniature de Napoléon sera exposé pour la première fois au musée de l'Ermitage

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Le musée de l'Ermitage présente vendredi sa nouvelle acquisition - un portrait miniature de Napoléon 1er, a annoncé le service de presse du musée.

Le musée de l'Ermitage présente vendredi sa nouvelle acquisition - un portrait miniature de Napoléon 1er, a annoncé le service de presse du musée.

Le portrait a été créé par un disciple de Jean-Louis David, Jean-Baptiste Isabey, miniaturiste, aquarelliste, dessinateur et lithographe français.

Signée par l'artiste, la miniature date de 1808. Elle a jadis décoré une tabatière offerte par Napoléon 1er à Mikhaïl Speranski à Erfurt en 1808, selon une inscription commémorative gravée sur l'envers de l'entourage en bronze.

Napoléon 1er a beaucoup apprécié Mikhaïl Speranski Cette attention de l'empereur français a valu un exil au ministre russe accusé d'espionnage en faveur de la France en 1812.

Mikhaïl Speranski a dû vendre les diamants incrustés dans la tabatière tout en gardant la miniature de l'empereur. Les héritiers de l'homme d'État ont vendu le portrait à un magasin d'antiquités de New York. Le célèbre mécène russe Evguéni Satanovski a acheté le portrait avant de l'offrir au musée de l'Ermitage.

Le 31 décembre, le portrait sera exposé dans la Salle du Piquet de la garde, au Palais d'hiver de Saint-Pétersbourg.

Homme d'État éminent, le juriste Mikhaïl Speranski (1772-1839) a été l'initiateur de réformes constitutionnelles. En 1809, il a présenté un projet de réforme de l'État commandé par l'empereur Alexandre 1er. M.Speranski a conseillé d'établir une monarchie constitutionnelle en Russie pour éviter la révolution. Son plan prévoyait l'élection de certains fonctionnaires, l'octroi des droits politiques à la classe moyenne et la création d'un organe législatif - la Douma - en tant que structure consultative supérieure auprès de l'empereur.

Les projets de Speranski ont suscité une vive opposition de la noblesse qui a lancé une campagne de discrédit contre le conseiller de l'empereur l'accusant même de haute trahison en faveur de la France. En 1812, Alexandre 1er a écarté Mikhaïl Speranski, l'a démis des fonctions de secrétaire d'État et l'a exilé à Nijni Novgorod et ensuite à Perm.

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