Revue de la presse russe du 3 novembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Nezavissimaïa gazeta

La nomination des maires des villes reportée à plus tard ?

Ce thème a fait l'objet d'une discussion hier dans l'administration présidentielle au niveau du groupe interministériel chargé des problèmes des rapports fédératifs et des collectivités locales, annonce le quotidien "Nezavissimaïa gazeta".

La discussion sur la nomination des maires s'est engagée lorsqu'un des gouverneurs a proposé que le principe de la nomination soit appliqué également aux chefs des municipalités. Le débat a été tout de suite stoppé par Igor Chouvalov, assistant du chef de l'Etat, qui a déclaré que le président avait fermement décidé de renoncer à modifier la Constitution.

On a en même temps constaté que cette idée circulait ces derniers temps dans la coulisse du pouvoir et avait même été examinée, d'après Chouvalov, par le même groupe réuni en petit comité, et aussi par la Direction juridique principale auprès du président de la Fédération, par la Cour constitutionnelle et " au plus haut niveau politique". Il est impossible de nommer les maires sans violer la Constitution, a précisé le chef du comité des collectivités locales de la Douma, Vladimir Mokry. C'est impossible également en raison de "certains documents internationaux que nous avons signés, nomment la Charte européenne de l'autonomie locale", a-t-il ajouté.

D'après le journal, le Kremlin a décidé de supprimer provisoirement de l'ordre du jour le problème de l'approbation des maires des chefs-lieux régionaux selon la même méthode que les gouverneurs, pour avoir été insuffisamment analysé. Pourtant la question de la nomination des maires reste ouverte : début octobre la Douma s'est vu communiquer une initiative de loi du Conseil d'Etat (parlement) de la Bachkirie où la nomination des maires se pratique depuis longtemps déjà.

"Une solution souple sera trouvée. Les chefs des régions seront investis de fonctions de contrôle et législatives. Il n'yaura pas de subordination directe mais, de facto, ils contrôleront de très près l'activité des responsables municipaux. Cela met une croix sur la possibilité de la population de résoudre les questions d'importance locale à des assemblées ou par référendum. Autrement dit, ce sera un répit avant le dernier effort pour achever l'édification de la verticale du pouvoir dans un an", estime le directeur de l'Institut indépendant des élections, Alexandre Ivantchenko.

Vrémia novostéi

Nouvelle tentative de la Russie pour résoudre la crise abkhaze

Moscou s'efforce de reprendre l'initiative perdue en Abkhazie après l'échec de son favori à l'élection présidentielle dans cette république non reconnue. L'ex-premier ministre Raoul Khadjimba, soutenu par Moscou, et son concurrent Serguéi Bagapch, qui se veut vainqueur de la course à la présidence, ont procédé hier à des consultations secrètes dans la capitale russe, écrit le quotidien "Vrémia novostéi".

La crise dans la république autoproclamée a éclaté lorsque, dans la nuit du 28 au 29 octobre, la Cour suprême de l'Abkhazie a adopté, l'une après l'autre, deux décisions contradictoires. Elle a d'abord validé l'annonce de la victoire de Bagapch par la Commission électorale centrale mais, quelques heures plus tard, elle a invalidé l'élection et a prescrit à la CEC d'organiser un nouveau scrutin dans deux mois.

Même l'entourage le plus proche des candidats ne sait pas qui a invité Bagapch et Khadjimba à Moscou. L'équipe électorale de Bagapch espère que les rencontres à Moscou parviendront à stabiliser la situation en Abkhazie. Certains estiment qu'au terme de cette visite on saura si Moscou peut revoir ou non sa position en faveur de Bagapch. Les gens de l'entourage de Khadjimba espéraient aux aussi que Moscou pouvait apporter sa contribution à la stabilisation.

Les contacts avec les hommes politiques abkhazes sont maintenus non pas au niveau politique supérieur mais au niveau des groupes de travail. Moscou a décidé d'endosser la mission de médiateur dans le débat abkhaze parce qu'il estime qu'une nouvelle aggravation du face-à-face en Abkhazie déstabiliserait gravement la situation dans cette république, ce qui ne répond pas aux intérêts de la Russie. Selon des sources proches des négociations, Moscou n'a pas, en principe, d'objection à ce que Bagapch devienne le nouveau président de l'Abkhazie. D'autant que, à l'opposé de l'opinion largement répandue, Khadjimba n'avait pas produit une impression particulièrement positive sur Vladimir Poutine au cours de leur rencontre, en septembre, à Sotchi, que certains ont interprétée comme la bénédiction donnée par le Kremlin à Monsieur Khadjimba.

Kommersant

La Chine entre dans la lutte pour le gaz de Sakhaline par l'entremise d'ExxonMobil

Les représentants de "Gazprom" et d'ExxonMobil ont annoncé mardi leur intention de coopérer dans la mise en oeuvre du projet "Sakhaline-1" (ExxonMobil y est opérateur). Le même jour, on a appris le début des pourparlers entre ExxonMobil et China National Petroleum Corporation (CNPC) sur les livraisons de gaz de "Sakhaline-1" à la Chine. La construction du gazoduc entre Sakhaline et la RPC est à l'étude. Son coût est de 9,4 à 14,1 milliards de dollars. Pour "Gazprom", la participation à ce projet peut être une alternative à la construction du gazoduc passant de la Sibérie orientale vers la Chine, fait remarquer le quotidien "Kommersant".

Formellement, "Gazprom" ne participe pas à "Sakhaline-1", mais, l'année prochaine, les actifs de "Rosneft", qui détient une participation de 20 % dans le projet, feront partie de "Gazpromneft".

Jusqu'à ces derniers temps, la participation du consortium japonais SODECO au projet laissait supposer que les livraisons de gaz de "Sakhaline-1" seraient effectuées au Japon par le gazoduc ou à l'état liquéfié, mais la rentabilité de ce projet suscitait depuis longtemps des doutes au Japon.

En ce moment, les réserves de gaz du projet "Sakhaline-1" rendent non rentable la construction du gazoduc onéreux vers la Chine. Cependant, à l'avenir, les livraisons de gaz à la Chine sont tout de même possibles: le corridor de transport du gaz Sakhaline-Khabarovsk existe déjà, mais ses capacités sont moindres que les volumes potentiels des fournitures de "Sakhaline-1". L'élargissement de ce gazoduc et l'itinéraire Khabarovsk-Vladivostok-Harbin peuvent assurer la vente du gaz d'Extrême-Orient russe non seulement pour ExxonMobil et "Gazprom", mais aussi pour d'autres projets ayant trait au plateau continental de Sakhaline.

Le gazoduc hypothétique peut être comparé, par son coût, à celui de Kovykta et permet à "Gazprom" de ne pas se hâter de réaliser les projets gaziers en Sibérie orientale avant 2010.

Vedomosti

Les Russes ont payé pour les voitures étrangères plus que pour celles de fabrication nationale

Cette année, les Russes dépenseront pour l'achat de nouvelles voitures étrangères, pour la première fois, plus d'argent que pour les modèles de toute l'industrie automobile russe.

Par exemple, selon les estimations du Groupe financier unifié, les acheteurs dépenseront cette année 4,8 milliards de dollars pour de nouvelles voitures importées et 2 milliards pour les voitures étrangères assemblées en Russie, fait remarquer le quotidien "Vedomosti". Cependant, les usines automobiles russes ne gagneront que 4,3 milliards de dollars en vendant leurs voitures, affirme Elena Sakhnova, analyste du Groupe financier unifié. Selon elle, le secteur automobile russe a trois problèmes principaux: la qualité peu élevée par rapport aux voitures étrangères, l'absence de nouveautés et la hausse constante des prix qui se rapprochent déjà de ceux des voitures étrangères bon marché.

Les prix demandés par les revendeurs de voitures sont encore plus élevés: selon Serguei Alekseïtchouk, vice-président de l'Association russe des concessionnaires autos, les voitures étrangères ont déjà été vendues en Russie pour 6 milliards de dollars et les voitures russes, pour plus de 4 milliards de dollars. Par rapport à l'année dernière, les ventes de voitures étrangères se sont accrues de 80 %, celles de voitures russes, de 5 à 10 %.

Les analystes de l'Agence Ladaonline de Togliatti font remarquer que l'accroissement des recettes des usines automobiles russes s'explique, pour l'essentiel, par la hausse des prix des voitures, et non par l'accroissement des ventes. Dmitri Ivachtchenko, directeur pour le développement du réseau des concessionnaires en Russie, estime que, dans les années à venir, les ventes d'automobiles russes resteront au même niveau, alors que les marques étrangères de voitures vont conquérir le marché qui s'accroîtra pendant cette période de près de deux fois. Il est vrai, il faudra encore sept ans pour que les voitures étrangères rattrapent les voitures russes par le volume des ventes: 800 000 à 1 million de voitures étrangères par an ne seront vendues en Russie que vers 2010.

Pour la première fois, les automobiles russes se sont avérées en position désavantageuse sur le marché national à la fin de 2002, lorsque les voitures étrangères d'occasion les ont devancées par le volume des ventes. On en a achetées pour 3,2 milliards de dollars, contre 3 milliards de dollars pour la vente d'automobiles russes.

Finansovye izvestia

L'artère principale de Moscou figure parmi les dix avenues les plus chères du monde

Les analystes de l'Agence internationale Cushman & Wakefield Healey & Baker ont dressé la liste des rues les plus chères du monde, parmi lesquelles la rue Tverskaia de Moscou occupe la septième place, en devançant Ginza de Tokyo, les rues du quartier de Beverly Hills, ainsi que les rues commerciales de Sydney, de Toronto et de Montréal. D'après les données de l'Agence, depuis l'année dernière, le coût de la location sur l'artère principale de Moscou a augmenté de 40 %.

Cet été, écrit le journal "Finansovye izvestia", Moscou a figuré dans les cotations mondiales: les analystes de la compagnie Mercer Human Resource Consulting ont attribué à la capitale russe la deuxième place sur la liste des villes du monde où le coût de la vie est le plus élevé. L'année dernière, les chercheurs de Cushman & Wakefield Healey & Baker ont inclus Moscou parmi les cinq villes les plus chères par le coût de la location des bureaux.

Cette fois-ci, les experts ont évalué le coût comparatif de la location des surfaces commerciales sur les rues les plus animées des capitales du monde. Ils ont comparé le coût moyen de la location commerciale d'un mètre carré de magasins par an. Moscou à la septième place fait partie des dix villes les plus chères du monde devançant Pitt-Street à Sydney (3449 dollars le mètre carré) et cédant de peu à Kaufinger Strasse de Munich (3577 dollars le mètre carré). Selon les estimations des experts internationaux, le coût de la location d'un mètre carré de boutique sur la principale rue de Moscou est de 3500 dollars, ce qui est certainement un record pour le pays.

Cependant, il s'avère que la location d'un magasin sur Rodeo Drive de Beverly Hills reviendra presque 50 % moins cher que sur la rue Tverskaia: 2960 dollars le mètre carré. La location d'un point de vente à Union Square (San Francisco) est encore moins chère: 2691 dollars le mètre carré.

Les rues européennes sont aussi assez chères. Sur toute la planète, le prix de la location des magasins en 2004 a augmenté, en moyenne, de 4,6 %.

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