"Nous comprenons l'intérêt de la Chine (qui aimerait voir la construction d'un oléoduc vers l'est de la Russie se prolonger jusqu'à Daqing, en Chine) pour la coopération énergétique à long terme avec la Russie".
"Il faut du temps et de l'argent", il importe d'organiser une expertise écologique "pour prendre une décision sérieuse", de l'avis du responsable.
"Le choix de l'itinéraire est l'affaire de la Russie qui doit non seulement coopérer avec ses voisins, mais en tout premier lieu, exploiter les gisements en Sibérie orientale".
La partie chinoise est au courant des projets de développement du gisement "Skovorodino" (région de l'Amour, à 70 km de la frontière chinoise) et comprend qu'il s'agit d'une bonne occasion pour coopérer avec la Russie.
Moscou ne s'inquiète pas face à l'élargissement des contacts sino-français dans le domaine technico-militaire et ne considère pas qu'il risque de perdre l'accès au marché chinois. Commentant la récente signature des déclarations d'intention sino-françaises sur le développement de la coopération technico-militaire pour 4 milliards de dollars, le fonctionnaire a dit: "C'est un projet sans perspective pour les Français qui n'y obtiendront rien d'important dans l'avenir proche".
"L'évolution d'une telle coopération (entre la France et la Chine) n'est pas une tragédie pour la Russie. La Russie occupe ce créneau depuis longtemps et elle envisage la réalisation des projets d'envergure".
Le responsable a précisé que beaucoup d'armements et de matériels de guerre chinois utilisent des technologies russes.
Dans le même temps, "la Russie doit rechercher de nouvelles méthodes" pour retenir et élargir sa présence sur le marché chinois dans le domaine technico-militaire.