La session MMVB démarrait à 10h30 par une régression de 1,13% de l'indice boursier par rapport à la clôture jeudi : 628,9 points.
Au cours des quinze premières minutes l'action de Ioukos a perdu 9% et les autres blue chips de 0,73% (Sourgoutneftegaz) à 1,42% (RAO EES ROSSII). Vers 11h00 la baisse des côtes s'est ralentie.
La chute du marché a été provoquée principalement par l'information parue dans la presse sur l'éventuelle vente de 76,8% des actions de Iouganskneftegaz, la mise à prix étant fixée à 4 milliards de dollars. "Sur cette annonce les ADR de Ioukos clôturaient la veille en baisse de 10% par rapport à la cote de ses actions dans le système RTS", indiquent les analystes d'Olma. Le contexte extérieur est modérément négatif : les indices américains ont diminué sensiblement sous l'effet des nouveaux records établis par les cours du pétrole sur le marché mondial.
Les experts de "Zerich Capital Management" trouvent parfaitement négative l'information prétendant que 77% des actions de Iouganskneftegaz pourraient être vendues pour 3 ou 4 milliards de dollars seulement. "Il n'est pas exclu que Iouganskneftegaz se retrouve finalement entre les mains de Gazpromneft et que cette société "proche de Gazprom" puisse prendre part à la restructuration du secteur électrique, notamment de Mosenergo", estiment les experts, en commentant l'annonce parue dans la presse.
La veille le président du conseil d'administration de Ioukos, Steven Theede, a déclaré que le groupe pétrolier avait reçu le rapport de Dresdner Kleinwort Wasserstein avec son évaluation de Iouganskneftegaz mais s'abstenait de le commenter avant de l'avoir analysé dans le moindre détail.
L'analyse préalable a mis en évidence l'existence de différents principes d'évaluation tandis que le porte-parole du gouvernement a annoncé une seule valeur attribuée à Iouganskneftegaz, celle de 10,4 milliards de dollars, a-t-il ajouté.
Steven Theede a rappelé que la loi russe "De la procédure d'exécution" exclut la vente prioritaire des principaux actifs productifs à des fins d'extinction de dettes fiscales lorsqu'il existe d'autres moyens de les rembourser. La société a informé le gouvernement russe de cette alternative.