"Je ne pense pas que cette idée (d'extension du monopole de Gazprom, NDLR) soit heureuse", a répondu le ministre interrogé par RIA-Novosti.
"Sans concurrence, nous n'aurons ni des prix raisonnables, ni des services de qualité", a expliqué le ministre.
Pourtant, Guerman Gref n'est pas tout à fait sûr de l'existence de cette "menace".
"Je ne peux affirmer que cette menace existe. Pour l'instant, je ne suis pas au courant des plans concrets de Gazprom, il n'y a qu'une déclaration (celle du président de Gazprom, Alexeï Miller, NDLR) et il serait prématuré de faire des conclusions s'appuyant sur cette seule déclaration", a indiqué le ministre.
Alexeï Miller avait déclaré que le Groupe "est en route vers l'électricité", ayant acquis plus de 10% des actions de RAO EES (Systèmes d'interconnexion de Russie) et un bloc considérable d'actions de la compagnie énergétique Mosenergo.
Alexandre Chokhine, président du conseil d'observation du Groupe d'investissement Renaissance-Capital, a supposé jeudi que Gazprom pourrait acquérir Youganskneftegaz après avoir éclairci les conditions de sa vente. L'objectif de l'acquisition par Gazprom d'actions de RAO EES et de Mosenergo, a poursuivi Chokhine, pourrait être leur revente, dans le but notamment d'acquérir Youganskneftegaz.
Guerman Gref estime également que le choix de l'expert pour évaluer la fusion Gazprom-Rosneft doit être concerté avec l'Etat.
"Nous sommes en train de choisir cet expert. Sa candidature, une fois désignée, devra être concertée avec l'Etat", a indiqué le ministre.
Un porte-parole du MDEC a confirmé à RIA-Novosti que le choix de l'expert doit être approuvé par le conseil des directeurs de Gazprom dont font partie des représentants de l'Etat.
Alexeï Miller, président de Gazprom, a déclaré jeudi que la transaction de fusion Gazprom-Rosneft serait achevée avant la fin de l'année.
Le numéro un du géant gazier a précisé que cette transaction comprend l'évaluation de Gazprom et de Rosneft, ainsi que les formalités procédurales nécessaires, du côté de l'Etat et de la part du conseil des directeurs de Gazprom et de ses actionnaires.
Jeudi tard dans la soirée, le service de presse de Gazprom annonçait que la banque Dresdner Kleinwort Wasserstein se produirait en qualité de consultant financier en matière de structuration de la transaction et procéderait à l'évaluation du coût des actifs de Rosneft et du paquet des actions de Gazprom figurant au bilan de ses filiales.
Le Groupe gazier a d'autre part annoncé que Deutsche Bank et Citigroup feraient indépendamment l'un de l'autre la conclusion sur la pertinence de la transaction, en ce qui concerne sa structure et l'évaluation de ses actifs.
