La nécessité d'une réforme structurelle du système d'enseignement en Russie

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MOSCOU, 8 octobre - RIA-Novosti. Il est nécessaire d'effectuer en Russie une réforme structurelle de l'enseignement et celle de son financement", a déclaré vendredi, au cours d'une conférence de presse à RIA-Novosti, le recteur de l'Ecole supérieure d'économie Iaroslav Kouzminov.

Les réformes doivent assurer l'élimination des programmes inefficaces d'enseignement et la concentration des ressources de l'Etat et des citoyens sur le maintien des programmes efficaces, a-t-il souligné.

"Les phénomènes de crise ne sont pas surmontés dans le système d'enseignement. Si les changements nécessaires ne sont pas apportés, avant tout concernant les ressources, la crise s'aggravera et débouchera sur la déception profonde de la population pour qui l'instruction n'assurera ni le statut social voulu, ni une bonne rémunération", estime le recteur.

Selon lui, les ressources affectées actuellement par l'Etat à l'enseignement sont insuffisantes. "Ces ressources non seulement ne contribuent pas à l'amélioration de la qualité du système d'enseignement et à sa compétitivité, mais elles n'assurent pas non plus sa conservation", a fait remarquer Iaroslav Kouzminov.

Les dépenses budgétaires pour l'enseignement constituent actuellement 3,6 % du PIB, alors que l'URSS dépensait à ces fins 5 à 6 % du PIB. "C'est l'indice le plus bas parmi les pays développés membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques", a souligné le recteur.

La différence des dépenses pour l'enseignement par élève entre la Russie et les pays d'Europe occidentale dépasse de deux fois la différence du PIB par tête d'habitant. "Nous sommes pauvres, mais notre enseignement est encore plus pauvre", a fait remarquer Iaroslav Kouzminov.

Mais, même dans le cadre de ces indices du financement, on peut se représenter un scénario positif du développement de l'enseignement russe, a-t-il dit.

Selon le recteur, dans le cadre du travail de la commission gouvernementale chargée d'optimiser les dépenses budgétaires, l'Ecole supérieure d'économie a proposé une série d'indices finalisés assurant la compétitivité du secteur de l'enseignement aussi bien à l'intérieur du pays que sur le marché international.

Ainsi, de l'avis de l'Ecole, il est nécessaire d'augmenter les salaires des instituteurs des écoles de 120 à 600 dollars, ceux des chargés de cours des écoles supérieures, de 300 à 1100 dollars, le financement de chaque étudiant de l'établissement d'enseignement supérieur doit être porté de 700 à 800 dollars actuellement à 2300 à 3500 dollars, des élèves des écoles professionnelles techniques, de 750 à 1600 dollars, d'un écolier, de 400 à 1000 dollars.

De l'avis d'Iaroslav Kouzminov, ces indices peuvent être atteints vers 2010 à condition de maintenir le niveau actuel des dépenses budgétaires pour l'enseignement de 3,6 à 4 % du PIB, de la croissance du PIB de 6 à 7 % par an et à condition de mettre en oeuvre une réforme structurelle de l'enseignement et celle de son financement.

Pour que la réforme de l'enseignement et de la science soit efficace, il faut que les dirigeants du pays aient la volonté politique aussi bien d'effectuer ces réformes nécessaires avec esprit de suite que de respecter les indices de l'accroissement du financement budgétaire de ces secteurs", a déclaré pour conclure Iaroslav Kouzminov.

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