La participation de l'Etat ne doit pas être maintenue au préjudice des actionnaires loyaux, notamment minoritaires, y compris étrangers, a souligné le chef du gouvernement qui a assuré que l'Etat a l'intention de défendre les droits des actionnaires, tout d'abord des actionnaires minoritaires.
"Le rôle de l'Etat consiste à créer l'infrastructure du marché", estime Mikhaïl Fradkov.
"Il faut éviter l'influence superflue de l'Etat là où elle n'est pas nécessaire. Nous cherchons les moyens d'équilibrer l'emploi des outils du marché avec les conditions réelles dans lesquelles nous les utilisons", a-t-il dit.
"En travaillant comme cela se doit au sein du système de partenariat entre les secteurs public et privé, dans les secteurs où les milieux d'affaires ne réaliseront pas de progrès sans l'aide de l'Etat, nous pourrions construire des éléments d'infrastructure importants", ce qui ne sera possible, selon son expression, que "dans les conditions de la transparence et de la réciprocité des parties". "Faute de quoi le partenariat entre les secteurs public et privé risque de favoriser les processus de corruption", a déclaré le premier ministre russe.
Le gouvernement a l'intention d'accorder une attention privilégiée à la lutte contre la corruption lors de la formation d'un environnement concurrentiel pour les milieux d'affaires.
"En créant un environnement concurrentiel pour les milieux d'affaires nous accorderons une attention plus soutenue aux problèmes de la lutte contre la corruption", a déclaré le chef du gouvernement.
Mikhaïl Fradkov a assuré aux investisseurs étrangers présents à la conférence qu'ils pourraient travailler sans crainte sur le marché russe. Personne n'aura de privilèges, a-t-il ajouté.
Un projet de loi sur la protection de la concurrence sur le marché des services financiers est à l'étude. Ce document doit prévoir, entre autres, des mécanismes de lutte contre les abus de position dominante, a-t-il informé.
Mikhaïl Fradkov a déclaré que le gouvernement travaillerait à la création d'un "système bancaire adéquat".
"Le secteur bancaire se développe mais le gouvernement fera tout le nécessaire pour continuer à bâtir un système bancaire plus adéquat", a dit Mikhaïl Fradkov.
A l'heure actuelle on compte en Russie trente-trois banques dont le capital social appartient totalement à des non-résidents et huit banques dont les étrangers détiennent 50% du capital social, a-t-il informé.
Depuis 2000, le portefeuille des établissements de crédit a sextuplé pour atteindre actuellement 18% du PIB de la Russie.
"La part des "mauvaises" dettes des banques a diminué de trois fois", a dit le premier ministre.
Mikhaïl Fradkov a constaté une tendance à la baisse du coût des crédits. A ses dires, les taux d'intérêts sont actuellement de 11 à 13% par an.
"L'amélioration de la situation dans le secteur bancaire a permis d'augmenter le financement de la consommation de 17 fois, ce qui a contribué à son tour à assurer une croissance intérieure et à encourager la production", a fait remarquer le premier ministre.
Les capitaux étrangers accumulés en Russe se montaient à 66 milliards de dollars au début de juillet.
"Les investissements directs représentent 40,7% de ce montant et ceux de portefeuille 2,1%, a dit le chef du gouvernement russe.
Les investisseurs les plus importants sont l'Allemagne, Chypre, les Pays-Bas, le Luxembourg, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Mikhaïl Fradkov considère que les secteurs les plus prometteurs pour les investisseurs étrangers sont l'industrie et le commerce.
"Les tendances des investissements à la croissance se maintiennent et affichent une stabilité consécutive à bien des égards à la politique des réformes opérées par le gouvernement, a dit le premier ministre russe.