A la question de savoir si la Russie avait besoin d'une compagnie pétro-gazière gigantesque après l'absorption de Rosneft par Gazprom, il a dit: "L'extension de compagnies est un processus tout à fait naturel qui englobe tous les pays du monde, et non seulement la Russie".
Selon Viktor Khristenko, la Russie compte près de 180 petites et moyennes entreprises pétrolières contre seulement quatre ou cinq compagnies que l'on pourrait appeler grandes.
"C'est la raison pour laquelle on ne saurait pas dire que les petites compagnies sont menacées par les grandes", a-t-il dit.
Et d'ajouter: "L'important que la compagnie soit efficace".
La nouvelle étude de faisabilité pour le projet d'oléoduc Taïchet-Nakhodka qui tient compte des observations de la dernière expertise écologique est terminée et a été soumise en juin dernier à une nouvelle expertise écologique dont les résultats seront affichées dans le courant de six mois.
La nouvelle expertise écologique permettra au cabinet de prendre des décisions pratiques sur le projet d'oléoduc, de fixer la composition des participants au projet et le volume précis de financement, a ajouté Nikolaï Khristenko.
Le projet de décision du cabinet d'élargir le Système des pipelines de la Baltique pour atteindre un rendement annuel de 62 millions de tonnes a été élaboré et envoyé pour concertation aux ministères et administrations concernés.
Une fois concerté, ce document sera soumis à l'examen définitif du cabinet en octobre.
Selon les estimations de Nikolaï Khristenko, les travaux d'extension du Système des pipelines de la Baltique seront achevés dans le courant de 2005 et coûteront de 1,3 à 1,4 milliard de dollars US.
La compagnie pétrolière française Total maintient son intérêt pour l'extension de ses actifs en Russie, a indiqué le ministre.
"Mais comme il s'agit d'un secret commercial, il vaudrait mieux contacter la direction de Total pour toutes les questions relatives à des projets concrets", a-t-il dit.
La compagnie française a déjà l'expérience de participer dans des projets russes. "Cette participation n'a pas toujours été fructueuse, je parle du gisement de Khariaguinsk", a-t-il relevé, ajoutant que Total avait toujours manifesté de l'intérêt pour le gisement de Stockman et plusieurs autres.
Pour Nikolaï Khristenko, on ne peut pas arrêter le changement régulier des actionnaires dans une telle ou telle compagnie : "Les transactions d'achat-vente de titres sont très fréquentes dans les compagnies étrangères, et elles le seront de même en Russie".
"Ce processus ne peut pas être fixé. Cela concerne non seulement les investisseurs de portefeuille, mais aussi les investisseurs stratégiques", a dit le ministre.
Lundi, le quotidien des milieux d'affaires français "Les Échos" a écrit que Total envisageait d'annoncer l'acquisition d'une part dans une compagnie pétrolière russe.
Selon le journal, il s'agit d'une transaction dont le montant ne dépassera pas un milliard de dollars US et n'amènera pas Total à contrôler la compagnie.
La presse avait déjà parlé, il y a eu, de l'intérêt manifesté par Total pour une compagnie pétrolière russe. Le PDG du groupe Thierry Desmarest avait alors déclaré que Total recherchait des acquisitions en Russie, mais là seulement où les risques étaient "acceptables".
