"La seule chose qui nous préoccupe à présent c'est la dynamique un peu accélérée de l'inflation dans le pays, a déclaré Guerman Gref à l'issue de sa rencontre avec le Président. Pendant les deux premières semaines de ce mois de septembre, le taux d'inflation s'est d'ores et déjà monté à 0,2%".
"Quoi qu'il en soit, d'ici la fin d'année, nous pourrions encore respecter les 10% prévus si, dans les mois qui nous restent, la situation se présente comme optimiste", a estimé le ministre.
A signaler qu'en règle générale, les années précédentes, en août-septembre, on avait constaté une déflation saisonnière (c'est-à-dire non la croissance, mais, par contre, la diminution importante et durable des prix). Pourtant, cette année, on n'observe pas de déflation car l'essence devient très rapidement de plus en plus chère, ce qui entraîne inévitablement la hausse des prix à la consommation. En août dernier, l'inflation s'est située au niveau de 0,4%, et tout porte à croire que ce même taux d'inflation va être enregistré à l'issue de ce mois de septembre. Dans un tel cas, le bilan accumulatif de l'inflation pour les neuf premiers mois de l'année en cours dépasserait 8%. Il ne restera alors que trois mois avant la fin de l'année et seulement 2% de la hausse des prix pour pouvoir honorer, finalement, l'indice prévu du taux d'inflation. D'habitude, pendant les derniers mois de l'année, les prix augmentent d'un pour cent tous les mois.
Par rapport au mois de juillet, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été de 0,5% en août. Au cours des huit premiers mois de cette année, par rapport à la même période de l'année précédente, la croissance du PIB a été de 7,3%, a dit aux journalistes Guerman Gref.
La croissance du PIB est stable depuis le début de l'année. Ainsi, à l'issue du premier et du deuxième semestres, ladite croissance a constitué 7,4%. Toujours est-il qu'à l'issue de cette année, la hausse du PIB est prévue à 6,9%. Or, il ne s'agit certes là que d'une prévision dite "conservatrice". Auparavant, le ministre du Développement économique et du Commerce avait déclaré que, si, d'ici la fin d'année, les prix du pétrole se maintenaient à plus de 30 dollars le baril, le PIB augmenterait d'au moins 7,1% à l'issue de l'année.
"La croissance de la production industrielle a également constitué en août par rapport au juillet dernier 0,5%", a précisé Guerman Gref. Et d'ajouter que la croissance de la production industrielle au cours des huit premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'année précédente a été de 6,9%. Cela étant, le ministre a tenu à faire remarquer que la dynamique la plus positive s'observait dans l'agriculture.
Si tout se passe comme prévu, à l'issue de l'année en cours, la production industrielle augmentera de 7% par rapport à 2003.
Les revenus en espèces de la population dans le pays ont augmenté de 8,6% au cours des huit premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'année précédente.
A l'issue de toute l'année 2004, les revenus de la population en Russie doivent augmenter de 9,2%.
Evoquant la dynamique générale des investissements, Guerman Gref a reconnu que l'on y observait, ces derniers temps, une tendance à une certaine diminution, au cours des huit premiers mois de cette année la croissance n'y ayant que très légèrement dépassé 11%.
Or, au premier et au deuxième trimestres, les investissements ont augmenté plus rapidement (12 à 13%). A l'issue de l'année, la croissance des investissements doit dépasser 10,5%.
