Le Patriarche Alexis II de Moscou et de toutes les Russies a attribué à l'archiprêtre Serge, Supérieur d'une des églises de la capitale, le prix "Génération sauvée" pour son activité de missionnaire parmi les hippies, les rockers, les punks, relève le quotidien Novye izvestia.
Le prêtre s'efforce de mettre les jeunes atypiques sur le bon chemin en faisant des sermons dans les clubs de rock. Il a inclus des cours de guitare électrique dans le programme d'études à l'école dominicale qui fonctionne dans son église.
Dans les années 1970, le futur archiprêtre Serge a aussi été hippie. Aujourd'hui Supérieur de l'Eglise de la Descente du Saint-Esprit au cimetière Lazarevskoié, il se souvient avec ironie de cette période de sa vie: "Nous essayions alors d'aller à contre-courant, de s'opposer ainsi à l'hypocrisie" de l'atmosphère de la société soviétique.
Le Père Serge continue d'aller à contre-courant. En dépit de tous les stéréotypes, il assiste aux bruyants concerts de rock, car cela fait partie de son activité. Cet homme trapu en soutane et à la croix apparaît régulièrement sur la scène de tel ou tel club. "Je veux vous saluer de la manière dont les hippies du monde entier se sont salués dans les années 70", crie-t-il et lève son bras droit, les doigts serrés dans le poing, sauf le médius et l'index, ce qui veut dire la victoire. La salle hurle, les bras aux doigts écartés se lèvent au-dessus de la foule. Ensuite, le prêtre parle de l'époque soviétique et du sens de l'essence du christianisme d'une manière aussi convaincante que le public scande en fin de compte: "Nous sommes orthodoxes".
Le clergé a une attitude favorable à l'égard du travail du Père Serge parmi les jeunes. Il veut ouvrir un centre culturel orthodoxe où pourraient jouer des musiciens de rock.
