Selon lui, cette mesure s'explique par le fait que le gouvernement est en train de préparer ses propositions relatives au retrait de plusieurs grosses entreprises - leur privatisation avait en effet été prévue pour 2004-2005 - de la liste des ouvrages stratégiques.
"Nous en sommes déjà en septembre et la plupart des entreprises seront portées sur les plans de privatisations pour 2005, afin qu'on ait la possibilité de les vendre", a expliqué Charonov.
En raison de cela, le programme de privatisations pour 2004 subira des réductions.
Pourtant, les objectifs financiers pour l'année en cours seront atteints grâce à la vente du paquet public des actions de Lukoil, a cependant indiqué le vice-ministre du Développement économique et du Commerce.
S'agissant de la liste des entreprises stratégiques, Andreï Charonov a rappelé qu'elle comporte plus d'entreprises qu'il n'en était prévu au début.
"La liste des entreprises stratégiques préparée par le ministre était quatre fois moins longue", a dit le vice-ministre.
"Les entreprises qui influent réellement sur la sécurité et la défense du pays, ainsi que sur la manière dont sont remplies les fonctions de l'Etat ou qui sont gérées par l'Etat doivent faire partie de cette liste. Et toutes les autres, celles qui ne correspondent pas à ces critères, sont à en être rayées", a expliqué Andreï Charonov.
Pourtant, la liste actuelle comporte les entreprises dans lesquelles l'Etat possède 4% seulement de capital, a affirmé le vice-ministre du Développement économique.
"Même s'il s'agit d'une entreprise "super-stratégique", elle est à vendre, puisque sa forme de propriété - publique - n'a plus ainsi de sens", a expliqué Andreï Charonov.
En août, le président russe avait entériné, aux termes d'un décret, la liste des entreprises et des sociétés par actions stratégiques qui sont à 80% des entreprises de l'industrie de défense.
Plusieurs grosses sociétés par actions que le gouvernement projetait d'inclure au programme de privatisations en 2004-2005 en ont fait également partie. Il s'agit de Svyazinvest (télécommunications), d'Aéroflot, de Domodedovo et de Krasair (compagnies aériennes), de plusieurs ports maritimes et messageries.
