"Nous ne pourrons pas nous développer sans l'afflux d'une main-d'uvre étrangère qualifiée, en premier lieu en provenance des pays de la CEI", a-t-il fait remarquer.
"Il faut voir comment rendre le pays attirant pour les travailleurs immigrés et délimiter la migration de travailleurs et la migration de criminels", a-t-il ajouté.
Selon Andreï Charonov, la population active russe diminue d'un million de personnes chaque année.
"Auparavant la loi s'opposait à toute migration de travailleurs. Aujourd'hui, la politique d'encouragement de la migration avance de nouvelles approches", a-t-il estimé.
Pour le vice-ministre russe, il faut relever ce qu'on appelle la "mobilité territoriale". "A l'heure actuelle elle est à un niveau inadmissiblement bas pour l'économie du marché", a indiqué Andreï Charonov.
S'agissant des orientations du développement économique du pays, le vice-ministre a souligné la nécessité de poursuivre les réformes des institutions et celles du marché.
"Avant que nous fondions des institutions normales, aucun projet ne pourra donner une impulsion à long terme pour le développement économique", a-t-il relevé. Il s'est dit contre l'idée d'une économie de mobilisation débattue actuellement dans la société. "L'histoire de Russie a connu des exemples pareils, comme à l'époque de l'industrialisation. Mais cela n'a pas donné une croissance stable à long terme", a fait remarquer Andreï Charonov.
Si l'on crée des institutions bancaires et financières normales, des procédures normales pour les groupes d'entreprises, si le secteur fermé au marché diminue, une énorme quantité de projets d'investissement ne manquera pas de naître auxquels l'Etat pourrait participer en tant qu'investisseur, a encore précisé Andreï Charonov.