La Russie présentera une maison noosphérique à l'Expo-2005

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MOSCOU, 3 septembre (par Tatiana Sinitsyna, commentatrice de RIA-Novosti).

Valerian Sobolev, éminent constructeur de systèmes d'armes, l'un des créateurs du système de missiles stratégiques "Topol-M", a décidé un jour d'abandonner les programmes militaires et s'est passionné par les idées de Vladimir Vernadski, grand savant et philosophe russe (1863-1945), auteur de la théorie de la noosphère sur le moyen raisonnable de vivre en harmonie avec la nature (noos: la raison). Le constructeur a décidé d'appliquer ses connaissances dans le projet d'une maison noosphérique, écologiquement pure et "raisonnable".

Valerian Sobolev a créé le Système architectural "Elevit" en y attirant les compagnons d'idée talentueux: les ingénieurs et les constructeurs. Sous sa direction, ils ont conçu un type foncièrement nouveau de maison, parfaitement conforme au rêve de l'homme d'avoir un logis idéal, capable de le protéger des forces négatives de la nature, confortable, attrayant du point de vue esthétique, rapidement construite et, certainement, pas chère.

Dans le pavillon russe à l'Exposition universelle EXPO-2005 qui s'ouvrira l'année prochaine au Japon, une maquette de la maison noosphérique sera présentée grandeur nature. Tous ceux qui le désirent pourront recevoir l'information sur l'essence de la conception, la technologie et les matériaux employés. Ils prendront également connaissance du système unique en son genre de conduite d'eau permettant, au moyen de l'ultraviolet et de l'ultrason, de transformer les égouts en eau pure.

La maison noosphérique s'assemble très vite (un mètre carré en 5 minutes) et simplement: à l'aide des boulons. De plus, n'importe quel projet de l'architecte peut être mis en oeuvre facilement. Les blocs de bois pressé (le pin, le bouleau, etc.) préfabriqués dans les entreprises en employant une haute technologie sont les matériaux de construction d'une telle maison. Après être empreint d'un liquide spécial, le bois acquiert lesqualités suivantes: il résiste au feu, devient antiseptique et hydrofuge. En combinaison avec les éléments métalliques, ces blocs constituent une construction, dont la solidité n'a pas d'égale dans l'expérience mondiale. Il est à remarquer que la tuile, solide et belle, est faite d'un matériau insolite: les bouteilles en polyéthylène.

Une maison noosphérique existe déjà réellement en Russie. De tels bâtiments sont apparus pour la première fois à Tchoukotka, presqu'île d'Extrême-Orient qui est une zone de risques sismiques, de puissants ouragans et de températures extrémales. Les maisons noosphériques expérimentales ont été construites également à Pevek, la plus lointaine cité de la région, située dans la zone arctique. Depuis 5 ans, elles résistent aux rafales du vent d'une vitesse de 200 à 250 km/h, aux séismes et aux froids de 60 degrés au-dessous de zéro. Ayant un effet de thermos, ces maisons sont capables de conserver non seulement la chaleur, mais aussi la fraîcheur lorsqu'il fait chaud. Cette qualité lui est assurée par le carton gaufré introduit dans les murs.

Selon Evgueni Siline, vice-président d'"Elevit", la maison noosphérique n'est qu'une partie du projet "Cité noosphérique" où Valerian Sobolev a accumulé toute l'expérience acquise par les hommes dans ce domaine. Une telle cité représente une structure autonome qui peut exister indépendamment des facteurs extérieurs. Elle sera alimentée en énergie par une installation hélio-éolienne qui est, en fait, un modèle classique d'une tornade. Les produits de l'activité humaine transformés par un moyen spécial en humus créeront une "terre vivante" qui permettra de cultiver des plantes écologiquement pures.

Les habitants de la cité noosphérique pourront les cultiver sur un pont long et étroit doté d'un système de socs qui "marchera" le long du champ sur les jambes robotisées en labourant le sol délicatement, sans traumatiser sa structure, ce que fait le tracteur moderne. Les paysans de Krasnodar et de Stavropol (Sud de la Russie) qui ont essayé pour la première fois d'employer le moyen de culture de la terre par un "pont" affirment que, dans ce cas, le sol se rétablit et devient plus fertile.

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