Nezavissimaia gazeta
Aman Touleiev: les prétentions avancées par les pays baltes à la Russie sont injustes
Le quotidien "Nezavissimaia gazeta" publie un article d'Aman Touleiev, gouverneur de la région de Kemerovo (Sud de la partie centrale de la Russie). A son avis, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie "ont une maladie chronique": ces pays exigent périodiquement que la Russie leur rembourse des milliards de dollars et qu'elle leur présente des excuses "pour 50 ans d'occupation".
Mais le traité d'Helsinki a consacré l'inviolabilité de toutes les frontières d'après-guerre et, par conséquent, l'intégralité de tous les Etats, y compris l'URSS, dont faisaient partie la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, a dit le gouverneur. Ce traité a été signé par toutes les puissances occidentales sans exception et personne ne l'a dénoncé. Le rétablissement de la justice historique est un processus réciproque, affirme Aman Touleiev. 30 % du territoire actuel de la Lituanie proviennent de l'URSS - "occupant".
L'Allemagne fasciste, par exemple, a fourni un exemple classique d'occupant qui a pillé et envoyé par convois les biens d'autrui. Le gouverneur a précisé qu'à l'époque de l'URSS le niveau de vie dans les pays baltes était plus élevé que dans l'ensemble du pays.
Les violations incessantes des droits de l'homme, en premier lieu des russophones, les poursuites judiciaires lancées contre les anciens partisans et employés des structures de force, l'indulgence envers le fascisme allant jusqu'à la construction de monuments aux SS et les prétentions avancées à la Russie ont suscité l'indignation d'Aman Touleiev.
Kommersant
La loi fait des percepteurs d'impôts les propriétaires éventuels d'une filiale de YOUKOS, estime un expert
Le délai de deux mois au bout duquel les huissiers doivent achever la procédure de perception sur la compagnie pétrolière YOUKOS de 3,4 milliards de dollars de griefs fiscaux pour 2000 confirmés par le tribunal expire aujourd'hui. YOUKOS n'a versé que la moitié de la dette. Quant aux biens saisis de la compagnie pétrolière qu'il est prévu de vendre pour satisfaire les griefs du fisc, ils n'ont même pas encore été évalués. Cependant, lit-on dans le quotidien "Kommersant", pour ne pas violer la loi "De la procédure d'exécution", selon laquelle les biens saisis du débiteur doivent être vendus en l'espace de deux mois suivant le moment de la saisie, les huissiers doivent vendre les actions de "Youganskneftegaz" avant le 10 octobre.
Seulement l'article 54 de cette loi stipule que, si les biens ne sont pas vendus dans un délai de deux mois, le titulaire du titre exécutoire "a le droit de profiter de ces biens". Le jurisconsulte principal de la compagnie d'investissement "Prospekt" Eldar Nazmoutdinov estime qu'en l'occurrence cette norme de la loi ne peut pas être appliquée, car, selon le Code fiscal de la Fédération de Russie, les griefs fiscaux ne peuvent être satisfaits qu'en espèces. Cependant, l'expert estime que, dans ce cas, l'Etat décidera probablement de modifier certaines "normes imparfaites et désuètes" de la loi.
Novye izvestia
Les Russes échangent leurs dépôts en roubles contre les devises étrangères
En juillet, la masse monétaire en Russie s'est réduite de 1,4 %, a annoncé hier la Banque centrale. C'est la première réduction enregistrée depuis ces dix-huit derniers mois. Les analystes l'expliquent par le désir des citoyens qui ont connu la crainte d'une crise bancaire d'échanger leurs dépôts en roubles contre les dollars liquides, écrivent les " Novye izvestia ".
D'après les données de la Banque centrale, depuis mars, le volume des ventes de dollars et d'euros dépasse celui des achats. Cette tendance s'est manifestée surtout en été. Certains analystes l'attribuent au fait qu'en été, période des vacances, les gens retirent une partie des sommes déposées sur les comptes pour les échanger contre les devises nécessaires. Selon les experts, la réduction considérable des réserves de change dans le contexte de la balance commerciale élevée en juillet a influé également sur la réduction des disponibilités en roubles qui sont la source principale de l'offre de monnaie en Russie.
D'ailleurs, pour l'instant, les analystes ne voient pas de raisons pour la panique, car, à long terme, l'offre s'accroît. Ces sept premiers mois de 2004, la masse monétaire s'est accrue de 13,1 %. Les taux d'accroissement des ressources en argent liquide et scriptural sont, respectivement, de 13,1 % et de 12,3 %.
D'une part, l'accroissement des disponibilités aura pour conséquence la hausse des prix, font remarquer les experts. A présent, rares sont ceux qui croient qu'en 2004 l'inflation sera de 10 %, comme le promet le gouvernement. D'autre part, les analystes reconnaissent que la Russie manque d'argent. Selon les estimations des experts, le niveau de la monétisation de l'économie (le rapport entre la masse monétaire et le PIB) sera en 2004 de 28 %. Dans les pays d'Europe de l'Est, cet indice atteint 60 %, en Suisse, 115 %.
