Revue de la presse russe du 13 août

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MOSCOU, RIA Novosti

Vrémia novostéi

Le gouvernement assimile une nouvelle méthode de travail

Le gouvernement assimile, à un rythme accéléré, une nouvelle méthode de travail. Désormais les ministères se fixeront des objectifs pour demander ensuite les fonds nécessaires à leur réalisation. A partir de 2006 le financement des ministères et administrations sera fonction des résultats de leur travail qui doivent devenir le critère d'efficacité des hauts fonctionnaires. Reste à savoir comment seront évalués les résultats de leur travail, écrit le quotidien "Vrémia novostéi".

Hier, au cours de la réunion du gouvernement consacrée à la nouvelle méthode de planification budgétaire (d'après le résultat), le ministre des Finances Alexéi Koudrine a déclaré que les ministres qui avaient travaillé sur ce problème n'étaient pas parvenus à décider qui devait assumer la responsabilité de ce résultat : le gouvernement tout entier, le ministre concerné ou son personnel.

Une situation pourrait en résulter où la responsabilité pour un objectif non réalisé serait rejetée sur le ministère des Finances ayant "lésiné" sur les fonds.

Vedomosti

Andréi Illarionov propose de doubler le PIB en huit ans

Le conseiller économique du président, Andréi Illarionov, a proposé hier au gouvernement de doubler le PIB en huit ans et non pas en dix ans. "On comprend que dans ce cas le rythme moyen annuel de croissance augmente en passant de 7,2% environ à 9%", a-t-il déclaré.

Un expert du gouvernement a relevé deux imprécisions dans l'exposé du conseiller présidentiel. Premièrement, pour doubler le PIB vers 2012 son rythme de croissance doit être de 7,3% par an et non pas de 7,2% comme on l'estimait au début. Et deuxièmement, cette année il sera nettement inférieur à 9%, ce qui veut dire que "d'ici à 2010 il doit être sensiblement supérieur à 9%", informe le quotidien.

Les experts indépendants considèrent comme contre-productif le tapage autour de la discussion sur le doublement du PIB. "La discussion sur le rythme de croissance a été ramenée à un jeu mathématique de pourcentages en oubliant la qualité du développement", souligne le directeur de l'Institut du développement stratégique de la filière combustible-énergie Vladimir Milov. A son avis, l'encouragement artificiel de la croissance risque de se solder par une domination excessive des industries exportatrices de matières premières et par un renforcement du déséquilibre structurel de l'économie.

Vladimir Milov soutient d'autre part que les rythmes de croissance économique accélérés sous-entendent des dépenses sociales élevées : la hausse générale des revenus de la population entraîne un accroissement de l'inégalité entre les riches et les pauvres, ce qui entre en contradiction avec les directives de Poutine. "Si nous voulons bâtir une économie compétitive, insensible à la conjoncture extérieure et indépendante des subventions publiques, il vaut mieux sacrifier un peu le rythme de croissance du produit intérieur brut", a fait remarquer l'expert.

Kommersant

Le ministère des ressources naturelles cherche le pétrole non comptabilisé

Le ministère des Ressources naturelles a donné hier le coup d'envoi d'une campagne de contrôle des quantités de pétrole produites dans le pays. D'après les calculs effectués par ses experts, les sociétés pétrolières amoindrissent les volumes de pétrole produits pour réduire ainsi leur impôt sur l'extraction de ressources minérales. Avec le concours du ministère de l'Intérieur, du FSB, du Service fiscal, du ministère des Transports et du Comité aux Douanes, le ministère des Ressources naturelles a l'intention d'élucider la technologie de commercialisation du pétrole non comptabilisé et de profiter de l'expérience ainsi acquise pour effectuer ce genre de contrôle dans d'autres secteurs. Cette vérification doit être achevée vers décembre.

Les structures de force ne commentent pas cette initiative mais leurs représentants affirment, à titre privé, que l'actuel système de contrôle est parfaitement adéquat et que c'est seulement en Tchétchénie et dans le sud de la Russie qu'il existe un marché noir de pétrole qui, d'ailleurs, est d'un ordre de grandeur moins important que les quantités de brut recherchées par le ministère des Ressources naturelles.

Les représentants des sociétés pétrolières nient la possibilité de raffiner le pétrole non comptabilisé en Russie, en soulignant que toutes les raffineries nationales sont depuis longtemps équipées de systèmes informatiques de gestion des ressources et que tous les comptes concernant la production sont absolument transparents.

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