S'agissant d'Aeroflot, le ministre a fait observer que le transport de passagers ne fait pas partie des missions de l'Etat. Selon lui, l'Etat doit "garantir" ces vols et leur sécurité. En même temps, la présence de l'Etat dans Aeroflot freine notablement le développement de la concurrence sur le marché des transports aériens. "Il faut placer Aeroflot dans un contexte du marché. Cela profitera à l'efficacité du management et à la compétitivité de la compagnie aérienne, qui augmenteront", a dit Gref.
"Notre objectif final consiste à réduire les frais consentis par l'économie et les passagers pour les transports aériens. Cet objectif ne saurait être atteint que dans un marché compétitif", a-t-il dit.
De l'avis du ministre, le contrôle public sur la communication traditionnelle l'empêche de concurrencer les opérateurs du mobile. Le ministre a rappelé que Svyazinvest est propriétaire des blocs de contrôle des opérateurs de la communication traditionnelle.
"Cela nuit à la manoeuvrabilité de ces sociétés sur le marché. (Une fois privatisées), elles gagneront en souplesse et pourront concurrencer les opérateurs du mobile", a dit Gref.
Le ministre du Développement économique et du Commerce estime toutefois que l'Etat, en lançant la privatisation de ces sociétés, ne doit pas perdre son contrôle sur celles-ci. "Il importe de ne pas être en retard avec la privatisation et de placer ces sociétés sur le marché, mais il est aussi important de maintenir le contrôle public", a dit Gref. "Il est évident qu'on ne doit faire traîner en longueur ce travail. Nous risquons de prendre du retard dans ce processus, en mettant en cause la rentabilité de sessecteurs", a-t-il ajouté.
