Izvestia
L'économie russe se voit amputée de revenus supplémentaires à cause du sous-développement de l'industrie du tourisme. Telle est la principale conclusion faite par le Bureau du Conseil d'Etat lors de sa réunion consacrée au développement du complexe balnéorécréatif qui s'est déroulée à Guelenjik sous la présidence de Vladimir Poutine, note aujourd'hui le quotidien "Izvestia". Le territoire de Krasnodar, principale région balnéaire de Russie, compte actuellement 1200 stations balnéaires et climatiques. L'année dernière elles ont accueilli 5,5 millions d'estivants, soit 10% d'augmentation par rapport à 2002, les recettes fiscales de la branche ont augmenté de 35% et le budget a bénéficié de revenus de plus de 1,5 milliard de dollars.
Les touristes russes dépensent à l'étranger 11 milliards de dollars par an, plusieurs fois plus que dans leur propre pays. L'industrie du tourisme entre pour 3% seulement dans le PIB de la Russie alors qu'elle approche sûrement les 10% dans les pays d'Europe de l'Est, notamment en Hongrie et en Bulgarie.
Le gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkatchev, estime nécessaire de créer une agence fédérale pour le tourisme et de faire appel au soutien de l'Etat pour faire la publicité des sites touristiques et des stations balnéaires russes. Cela doit être, à son avis, des zones économiques spéciales au régime fiscal favorable à l'investissement. Cette idée a été soutenue par le ministre du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, qui estime que la création de plusieurs nouvelles zones économiques "expérimentales" permettrait de décider si cette pratique doit ou non être développée.
Rossiiskaïa gazeta
Dimanche dernier, à Sébastopol, à l'occasion de la Journée de la Marine de guerre, le ministre russe de la Défense, Serguéi Ivanov, a passé en revue les navires de la Flotte de la mer Noire et a remis des décorations à des marins, rapporte aujourd'hui lequotidien "Rossiiskaïa gazeta".
Dans une interview au journal le ministre a souligné que la capacité au combat des navires de la Flotte de la mer Noire s'était améliorée à tous les points de vue depuis ces dernières années. L'année 2005 sera celle de la mise à exécution d'un Programme fédéral ciblé de l'aménagement d'une base navale à Novorossiisk. Cela ne signifie cependant pas que la marine de guerre russe évacuera Sébastopol. Le gros des forces de la Flotte de la mer Noire y restera, a ajouté le ministre.
Nezavissimaia gazeta
YOUKOS a l'intention de lutter pour ses biens, lit-on dans le quotidien "Nezavissimaia gazeta". Comme l'a déclaré Bruce Misamore, directeur financier de la compagnie, les dirigeants de la compagnie déposeront plainte devant le tribunal contre toute entreprise qui achètera la principale entreprise d'extraction de YOUKOS - "Youganskneftegaz" - à prix réduit.
D'après les données de YOUKOS, le coût des réserves de pétrole de cette compagnie dépasse 30 milliards de dollars. La majorité des experts évaluent "Youganskneftegaz" à 7 milliards de dollars. Cependant, selon les renseignements des représentants de la compagnie, les autorités ont l'intention de vendre la filiale de YOUKOS à 1,75 milliard de dollars. De l'avis des dirigeants de YOUKOS et des experts, cette somme ne correspond pas au prix "juste".
Entre-temps, fait remarquer "Nezavissimaia gazeta", un consortium d'investisseurs britanniques représenté par l'ancien actionnaire de YOUKOS Constantin Kagalovski a adressé une lettre au président Vladimir Poutine en lui proposant de racheter le bloc de contrôle de YOUKOS et de transférer l'argent à l'Etat. La lettre indique que les investisseurs financiers sont très intéressés par la coopération avec le gouvernement de la Fédération de Russie et par l'élaboration de la stratégie de développement de YOUKOS. Pour l'instant, les autorités officielles n'ont pas réagi à cette proposition et il est peu probable qu'elles y réagissent, fait remarquer le quotidien "Nezavissimaia gazeta".
Kommersant
Le holding "Interros" a annoncé la création d'une entreprise mixte avec le consortium Siemens, écrit le quotidien "Kommersant". Selon le communiqué officiel des compagnies, l'entreprise mixte détiendra 71 % des actions de la compagnie "Silovye machiny". Après l'achèvement de toutes les formalités, la part d'"Interros" sera de 50 % plus une action, celle de Siemens, 50 % moins une action. La nouvelle structure sera gérée par le consortium allemand. En même temps, les parties ont signé un mémorandum d'investissement, selon lequel Siemens investira, au maximum en cinq ans, environ 200 millions de dollars dans la modernisation de "Silovye machiny" et, surtout, aura le droit de porter sa part, pendant cette période, à 100 % dans l'entreprise mixte.
En fait, écrit le quotidien, ce schéma à plusieurs degrés signifie la vente de "Silovye machiny" au consortium allemand. L'étape intermédiaire sous forme de l'entreprise mixte créée pour la détention des actions est, au fond, une révérence faite à l'Etat.