"Le marché a déjà amorti la majeure partie des risques", a déclaré Viouguine dans son interview à la radio Ekho Moskvy.
A son avis, le prix actuel de l'action Ioukos - 6 dollars - reflète déjà la situation où Ioukos puisse se voir priver de son principal actif de production, Iouganskneftegaz.
"Le marché va de l'avant, il pense déjà à l'avenir", a souligné le chef du Service fédéral.
Viouguine admet la possibilité de l'achat de Ioukos par une grosse compagnie étrangère et n'y voit rien qui puisse nuire à l'économie russe. "Peu importe l'entreprise où l'on travaille, l'essentiel qu'on paie ses impôts ici", a-t-il dit.
L'Etat saura contrôler les grosses compagnies pétrolières par le biais des licences et des oléoducs, a souligné le responsable.
Interrogé aux questions des journalistes après l'émission, Viouguine a aussi annoncé que les représentants du Service fédéral pour les marchés fédéraux ne participeraient pas à l'évaluation des actifs de Ioukos. "Nous ne sommes pas un organisme habilité et nous n'avons pas de spécialistes", a-t-il dit.
Oleg Viouguine estime également qu'une vente de Ioukos ne conduira pas à des pertes fiscales pour l'Etat.
"L'essentiel sera de connaître qui sera le nouveau propriétaire de la compagnie. Si c'est moi, l'Etat perdra tout, si c'est une grosse compagnie normale, l'Etat n'aura pas de problèmes avec les impôts", a expliqué le directeur du Service fédéral pour les marchés financiers.