"Nous sommes devenus réellement compétitifs quant à la mobilisation d'investissements même par rapport à notre voisin la Chine", a dit Koudrine, prenant la parole jeudi à la réunion du gouvernement consacré au programme de soutien public aux exportations.
A titre d'exemple, le ministre a cité le fait que Siemens souhaite acquérir le bloc de contrôle du consortium de constructions mécaniques Silovyé-Machiny.
Cela permettrait d'augmenter sérieusement les exportations de matériels électrotechniques, a affirmé Alexeï Koudrine, avant de citer un autre exemple de coopération dans ce domaine, celle qui lie le russe Suhoi et l'américain Boeing dans la réalisation du projet de conception d'un moyen courrier.
"De tels projets sont devenus possibles. C'est la question de deux ans ou de trois ans", a noté Koudrine. "Je répondrais ainsi à votre question", a-t-il dit s'adressant au premier ministre Fradkov. "Il faut que la part des biens d'équipement dans les exportations soit portée non pas à 10% en un an mais à 15% en cinq ans", a-t-il indiqué.
Pour sa part, le directeur général de Silovyé-Machiny, Evgueni Yakovlev, a dit qu'il appuyait "énergiquement" la proposition de Siemens.
Les constructions électrotechniques russes ont une "bonne histoire", a-t-il dit, mais ces quinze dernières années "rien n'y a été accompli". Pour rattraper les producteurs étrangers, il faut engager des ressources colossales, a ajouté Yakovlev.
Selon lui, c'est bien qu'un partenaire aussi sérieux porte intérêt à la compagnie et se propose de faire de Silovyé-Machiny un centre technique et de production pour la Russie et les pays issus de l'ex-URSS.
