Izvestia
Le 23 juin, sur le polygone de tir Sergueïevski, au Primorié (Extrême-Orient russe), s'est déroulée l'étape principale des exercices militaires "Mobilité-2004", sans précédent pour la Russie. Pour la première fois l'armée russe s'entraînait à transférer des troupes d'alerte permanente d'un théâtre des opérations à l'autre pour les déployer en terrain inconnu. Vladimir Poutine a observé le déroulement des manuvres. Ce n'est qu'ainsi qu'il est possible d'améliorer la mobilité et la combativité de l'armée, selon le ministre de la Défense, Serguéi Ivanov. Les observateurs étrangers n'ont pas été invités mais ont suivi attentivement les exercices depuis leur pays, soulignent les "Izvestia".
Cinquante avions ont déposé en Extrême-Orient depuis les régions occidentales du pays du matériel et des unités d'élites : des fusiliers marins de la Flotte du Nord et des parachutistes de la division de Pskov (Nord-Ouest). Deux cents engins blindés, 400 véhicules automobiles, 6 installations lance-missiles, 120 canons, mortiers et lance-roquettes, 8 systèmes de D.C.A., 37 aéronefs et trois milliers d'hommes ont été engagés dans les exercices.
"L'un des principaux objectifs des exercices consistait à s'entraîner à agir sur un terrain inconnu. Croyez-moi, ce n'est pas facile, a dit le directeur du service de presse de la Région militaire d'Extrême-Orient, Serguéi Vassiliev. Il s'agissait aussi de perfectionner la coopération entre les unités de la Région militaire d'Extrême-Orient, celles de la Flotte du Pacifique et les réserves mobiles et de mettre à l'épreuve pratique les nouveaux règlements militaires concernant la conduite des opérations militaires".
Le ministre de la Défense a dressé le bilan : "Les exercices coûtent relativement cher mais si on y renonce, l'armée ne sera pas mobile et efficace".
De l'avis des analystes japonais, souligne le journal, les exercices "Mobilité-2004" ont montré que la Russie estcapable de reprendre l'initiative stratégique et de changer la situation à son avantage sur n'importe quel théâtre d'opérations.
Vrémia novostéi
Grâce à une situation économique extérieure favorable, la Russie continue à réduire la pression fiscale et à rembourser ponctuellement ses dettes tout en mettant en uvre une politique efficace sur le marché de la dette intérieure, souligne le quotidien "Vrémia novostéi". D'ici 2007, la dette publique de la Russie diminuera pour atteindre 17% ou 18% du produit intérieur brut, a déclaré dans son intervention à la conférence économique internationale organisée à Moscou par la société "Renaissance Capital" le directeur du département des organisations financières internationales, de la dette publique et des actifs financiers publics, Serguéi Kolotoukhine. Ce niveau assurera l'accès des marchés extérieurs et intérieurs "à tout moment et à prix acceptable".
En attendant, fait remarquer le journal, la dette publique de la Russie est bien plus considérable. Elle représentait 31% du PIB au début de cette année. Il est vrai que les experts du ministère des Finances espèrent la ramener à 26,5% avant la fin de l'année. D'ailleurs, il est même difficile de la considérer comme une dette par rapport à ce qu'on avait dans les années 1990. Par exemple en 1998, année déplorable pour la Russie, elle constituait 145,6% du PIB. A propos, ajoute le quotidien, depuis 1998 la Russie n'a pas contracté d'emprunt à l'extérieur. C'était trop cher au lendemain de la crise et puis au début de ce siècle cela n'a plus été indispensable. Les fonds nécessaires à l'équilibre du budget et pour honorer les engagements antérieurs ne manquaient plus.
Kommersant
Le directeur de la filiale de Peugeot en Russie a déclaré que le groupe français commencerait à livrer de façon centralisée des voitures à la Russie à partir de septembre prochain et que les pièces détachées seraient importées également de façon centralisée dès la fin de l'année. A partir de cette date tous les importateurs de Peugeot (il y en a onze actuellement) deviendront des concessionnaires officiels du groupe "Peugeot Russie Auto".
Cette année Peugeot projette d'augmenter de 20% ses ventes en Russie par rapport à l'année dernière et de les porter à 20 000 voitures en 2006.
Gazeta
La miraculeuse icône de la Vierge de Tikhvine, l'une des plus vénérées par les chrétiens orthodoxes qui a été conservée pendant près de 60 ans aux Etats-Unis est revenue en Russie. Selon la légende, elle aurait été peinte par l'évangéliste Luc du vivant de la Sainte Vierge. Venue de Chicago, elle passera quatre jours à Moscou, dans la cathédrale Saint-Sauveur, avant de partir à Saint-Pétersbourg. Le 9 juillet elle sera accueillie au monastère de l'Assomption de la Sainte Vierge de Tikhvine où elle avait été gardée jusqu'en 1924. Cette icône miraculeuse passe pour la protectrice des terres du nord-ouest de la Russie, souligne le quotidien "Gazeta". En 1383, elle fit son apparition près de Tikhvine, une ville de la région de Novgorod. En 1924 le monastère a été fermé et elle a été transférée avec d'autres valeurs à Pskov. En novembre 1944, les Allemands qui avaient occupé la ville se sont emparés de l'icône et l'ont amenée à Riga, capitale de la Lettonie. Lors de leur retraite précipitée, ils n'ont pas eu le temps de la prendre. L'archevêque Ioan de Riga (futur archevêque de Chicago et de Minneapolis) l'a emportée aux Etats-Unis.
Avant de mourir, il l'a confiée à son fils adoptif Serguéi pour qu'il la ramène en Russie lorsque le monastère de Tikhvine serait restauré. Les travaux de restauration ont commencé en 1995, écrit la "Gazeta".