Une conférence d'affaires russe dans la capitale de la Géorgie

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MOSCOU, TBILISSI, 28 mai - RIA Novosti. Le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref participera à la conférence d'affaires russe qui se tiendra les 28 et 29 mai à Tbilissi.

Pour étudier sur place les possibilités d'investissement, un groupe important d'hommes d'affaires russes est arrivé avec le ministre à ce forum.

Les orientations principales de la politique économique de la Géorgie et les exemples des secteurs prometteurs et des projets d'investissement dans l'économie géorgienne seront présentés à la conférence. Les questions relatives à la coopération économique et commerciale bilatérale seront également abordées, a fait savoir à RIA Novosti le service de presse du ministère russe du Développement économique et du Commerce.

Les consultations avec les collègues géorgiens sur l'adhésion de la Russie à l'OMC auront lieu dans le cadre de la visite de la délégation du ministère du Développement économique à Tbilissi.

Membre de l'OMC depuis 1999, la Géorgie a avancé jusqu'à ces derniers temps des exigences politiques au cours des pourparlers multilatéraux sur l'OMC.

Cette dernière année, les rapports économiques et commerciaux avec la Géorgie se sont intensifiés, a fait remarquer le ministère. En 2003, le chiffre d'affaires des échanges commerciaux entre les deux pays s'est accru, par rapport à 2002, de 47,9 % pour atteindre 237,1 millions de dollars. Le solde de la balance commerciale constitue la somme imposante de 70,3 millions de dollars.

Cependant, la part de la Géorgie dans le commerce de la Russie est très petite et ne constitue que 0,1 %. La part de la Russie dans le commerce extérieur de la Géorgie est de 15 %.

Les exportations russes vers la Géorgie ont augmenté, en un an, de 68,2 % pour constituer la somme de 153,7 millions de dollars. La structure commerciale de l'exportation russe est constituée, pour l'essentiel, par le blé, l'énergie électrique, les produits chimiques, les machines et les biens d'équipement, le moyens de transport, les métaux et les objets faits en métal, le bois, les pâtes et le papier.

Les importations russes en provenance de la Géorgie se sont accrues, par rapport à 2002, de 20,9 % et constituent 83,4 millions de dollars. Les vins, l'eau minérale, les ferro-alliages, les machines et les biens d'équipement, les moyens de transport, les agrumes et le thé sont les chapitres essentiels de l'importation russe en provenance de la Géorgie.

"La Géorgie veut s'attirer le capital russe net et disponible, ce qui nous permettra de créer un milieu compétitif pour l'autre capital", a dit le ministre géorgien de l'Economie Irakli Rekhviachvili au cours d'une émission transmise par la chaîne de télévision "Roustavi-2".

Selon lui, le capital russe a plusieurs avantages par rapport aux partenaires occidentaux: la volonté des investisseurs russes de prendre des risques, ce que ne veulent pas faire les investisseurs américains et européens, et l'information plus ample sur l'état de l'économie géorgienne.

"Nous n'avons pas d'appréhensions que le capital russe investi en Géorgie sera un instrument de pression politique sur la Géorgie. Nous parlons du capital disponible russe. Il est prématuré de penser que ce capital puisse devenir un moyen de pression politique sur la Géorgie", a dit Irakli Rekhviachvili.

Avant la Première conférence d'affaires russe en Géorgie, Tbilissi n'a pas fait connaître ses propositions concrètes.

"Nous proposerons des projets dans les domaines de l'énergie, de l'infrastructure, du secteur bancaire, de l'agriculture, de l'industrie de transformation et du tourisme", a dit Irakli Rekhviachvili.

Cependant, Vladimir Papava, vice-président du comité parlementaire pour les questions budgétaires et financières, a invité le gouvernement à être prudent à l'égard du capital russe.

Il n'y a pas de capital "transparent" dans l'espace postsoviétique, a dit Vladimir Papava à la chaîne de télévision "Rourstavi-2".

"Je comprends le désir du gouvernement géorgien d'accepter l'arrivée du capital russe qui permettra au pays de surmonter les problèmes économiques, mais je tiens à prévenir le pouvoir exécutif et de lui conseiller d'être prudent à l'égard du capital russe", a dit Vladimir Papava.

"Le capital américain ou européen est plus souhaitable pour nous, car ce sont des investissements transparents effectués dans le cadre des rapports économiques civilisés. Mais, puisqu'il ne manifeste pas d'intérêt nécessaire, la Géorgie n'a rien d'autre à faire que de miser sur le capital russe", a déclaré Vladimir Papava.

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