La veille, Alan Greenspan, chef de la Federal Reserve des Etats-Unis, faisait une nouvelle déclaration au sujet du déficit croissant du budget fédéral des Etats-Unis qui met en cause la stabilité de l'économie américaine pour une perspective à long terme.
"L'économie et la devise américaines sont globales et tout changement dans c pays, d'autant plus négatif, provoque des échos dans de nombreux pays, mais je ne pense pas que la situation actuelle dans l'économie américaine ait des effets immédiats sur l'économie russe", estime Vassili Zavaraev, de Brokercreditservice.
"Ce que j'apprécie en la Russie, c'est qu'elle ne dépend pas directement des consommateurs américains, à l'opposé de l'Europe, de la Chine et du Japon. Cela signifie que la Russie aura une dynamique de développement différente du reste du monde", notait, il n'y a pas longtemps, Erild Eide, manager chef de la compagnie d'investissement RAB Capital.
Un expert de Megatrustoil, Alexandre Razouvaev, estime pour sa part que l'accroissement du déficit budgétaire américain ne doit pas avoir des effets sur l'économie russe.
"Ces quatre dernières années l'économie russe a manifesté une dynamique très forte. Après l'instabilité de la fin des années 1990, il s'est produit une sérieuse amélioration de tous les indices sociaux et économiques sans exception. La douloureuse transition de l'économie planifiée agonisante aux formes naturelles de la vie économique a pris fin, la Russie est confrontée maintenant à la question du choix du modèle économique de développement à long terme, compte tenu des menaces existantes et des ressources disponibles", estime Razouvaev.
A son avis, la situation en Irak restera encore longtemps instable, ce qui conduira "au maintien d'une très notable prime de guerre dans le prix du pétrole", ce qui est tout compte fait avantageux à la Russie.
