La Russie totalise 30% des réserves prouvées de gaz dans le monde. Selon les experts, début 2003, elles étaient évaluées à 47 570 milliards de mètres cubes, mais il n'est pas exclu qu'elles soient encore plus importantes. Les experts préfèrent toutefois ne pas citer les données "corrigées".
Vendredi, le Financial Times a rapporté également que les réserves de pétrole en Russie sont de loin plus importantes qu'on l'estime généralement. Il est dit dans l'article que dans le flux des informations négatives liées à l'affaire Yukos, pratiquement personne n'a remarqué une déclaration importante faite par ce consortium.
Yukos, à l'issue d'une opération d'audit menée par la compagnie américaine DeGoyler&McNaughton, a annoncé un accroissement considérable de ses réserves de pétrole confirmées. Cette estimation, établie conformément aux règles de la Commission américaine pour les Titres, a montré que les réserves d'hydrocarbures de la compagnie russe progressaient de 11,2 milliards de barils équivalent pétrole à 13 milliards.
La société TNK-BP a également annoncé que ses réserves courantes estimées actuellement à 6,1 milliards de barils équivalent pétrole pourraient constituer prochainement 9 milliards de barils et, à terme, 30 milliards.
Autre compagnie pétrolière russe, Lukoil, annonçait, dans son communiqué qui était parvenu la semaine dernière à RIA-Novosti, que, à en croire les données de la société d'audit américaine Miller&Lents, ses réserves prouvées d'hydrocarbures se montaient au 1er janvier 2004 à 20,056 milliards de barils équivalent pétrole, dont 15,977 milliards de baril de pétrole et 24 473 milliards de mètres cubes de gaz.
Par rapport au 1er janvier 2003, les réserves prouvées d'hydrocarbures de la compagnie ont donc crû de 4%, dont de 4,7% pour le pétrole et de 1,3% pour le gaz.
De l'avis des experts, les réserves de pétrole en Russie, compte tenu de ces déclarations, pourraient s'avérer trois fois plus importantes que ne l'a estimé jusqu'à aujourd'hui, ce qui fait du pays l'une des sources d'hydrocarbures les plus enviables du monde. Mais pour les utiliser plus efficacement, les sociétés russes auront en fin de compte besoin de technologies perfectionnées et d'une meilleure gestion des puits de forage, sans parler d'un plus grand accent à mettre sur la prospection.
