Revue de la presse russe du 30 avril

S'abonner
Moscou, RIA Novosti

Izvestia

Cette année, la fête du Premier Mai sera marquée par des actions politiques de grande envergure. Rien qu'à Moscou, les partis, les syndicats et d'autres organisations tâcheront d'attirer les citoyens à huit actions de masse. Il est vrai, les raisons de l'activité publique sont différentes. Certains célébreront la Journée de solidarité internationale des travailleurs, d'autres, le Premier Mai, d'autres encore, la Fête du printemps et du travail. La propagande atteindra son apogée.

D'autre part, le Premier Mai perd graduellement son statut de fête, affirment les sociologues. Ainsi, comme le constatent les "Izvestia", d'après les données du Centre analytique de Iouri Levada (Centre Levada), cette année, plus de la moitié de Russes (52 %) ont l'intention de célébrer cette fête. En 1995, il y en avait 67 %. Les données du Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTSIOM) sont non moins éloquentes: à présent, seul un quart de la population de la Russie considère le 1er Mai comme la Journée de solidarité des travailleurs. La majeure partie des personnes interrogées (40 %) estiment que c'est une fête du printemps, un quart des personnes interrogées n'y voient qu'un jour férié supplémentaire, un Russe sur dix estime que le 1er Mai est un jour comme les autres.

Les Russes préfèrent passer la fête du 1er Mai dans leurs datchas (40 %) ou bien en effectuant des travaux ménagers (un sur quatre fait des réparations et nettoie l'appartement, un sur trois passe ce temps avec les enfants et les parents).

Il y en a qui aiment s'adonner à l'activité politique: environ un quart des Russes ont dit qu'ils étaient prêts, en principe, à participer à la manifestation pour soutenir le président et le gouvernement. D'ailleurs, selon les experts, il faut accueillir ces déclarations avec prudence: en réalité, au maximum 2 % des Russes participeront aux manifestations et aux meetings, lit-on dans les "Izvestia".

Vremia novostei

Après les débats animés, le gouvernement n'a pu approuver le projet de loi qui touche directement les intérêts des 35 millions de bénéficiaires russes des avantages: pour l'essentiel, les vétérans de la guerre et du travail, ainsi que les invalides, fait remarquer le journal " VN ". La discussion de plusieurs heures n'a pas permis de régler les problèmes litigieux posés par le projet de loi qui permet aux citoyens de choisir entre les avantages en tant que tels et leur compensation en espèces.

Les membres du gouvernement ont essayé d'obtenir la réponse de Tatiana Golikova, vice-ministre des Finances, et du ministre de la Santé et du Développement social à la question de savoir si les bénéficiaires des avantages et l'Etat gagneront ou perdront à la suite des mesures proposées. La réponse intelligible a fait défaut. C'est pourquoi, à la fin de la discussion, le président du gouvernement Mikhail Fradkov a accepté la proposition de ne pas approuver le projet de loi. "L'essentiel est de ne pas détériorer la situation des bénéficiaires des avantages, comme l'exige le président. Une concertation supplémentaire s'impose", a déclaré le premier ministre.

Nezavissimaia Gazeta

Le président du Conseil d'administration de "Gazprom", Alexéi Miller, a rendu publique sa vision du mécanisme susceptible de priver des sources de revenu les rois des matières premières que les autorités trouvent indésirables, écrit la "Nezavissimaia Gazeta". "Il appartient au gouvernement fédéral de résoudre le problème de savoir qui doit exploiter les importants gisements de la presqu'île de Yamal, de Sibérie et d'Extrême-Orient", a-t-il déclaré dans son intervention à la réunion du Conseil d'Etat (organe consultatif auprès du président) qui s'est déroulée à Salekhard, chef-lieu du district autonome des Nénets de Yamal. (Nord de la Russie).

D'autre part, Alexéi Miller a proposé d'adopter une loi spéciale sur les gisements d'importance fédérale. "Ils ne sont pas nombreux. Ce sont les plus grands bassins du pays", a-t-il dit. Le chef de "Gazprom" a expliqué son initiative sensationnelle par de vagues considérations de sécurité énergétique.

Les experts et les analystes trouvent les déclarations de Miller franchement contraires aux principes de l'économie de marché. Les compagnies pétrolières et gazières s'abstiennent, en attendant, de commentaire dans leur majorité. Certains experts jugent que cette initiative relève de la politique.

De toute évidence c'était un impromptu parce que le président Poutine qui a entendu le discours de Miller lui a même tapé sur les doigts lorsqu'il a évoqué la sécurité énergétique. "Tâchez d'employer avec prudence le terme de sécurité ! Il ne peut servir de critère fondamental ni pour les intérêts des sociétés, ni pour les intérêts des ministères", a-t-il dit.

Gazeta

L'initiative du gouverneur de Saint-Pétersbourg, Mme Valentina Matvienko, qui a proposé de donner des monuments d'architecture en propriété à des investisseurs prêts à financer leur restauration se matérialise d'ores et déjà. Le chef du comité de la protection des monuments, Mme Vera Dementieva, a rendu publique la liste préalable des monuments qui peuvent être privatisés. Avec des palais et des hôtels anciens les autorités de la ville ont décidé de mettre en vente les forteresses élevées à Kronstadt (île du golfe de Finlande, à 29 km de Saint-Pétersbourg) sous l'empereur Pierre le Grand (1672-1725). Il est vrai que les fonctionnaires ont été amenés à avouer que les investisseurs ne pourront tirer aucun profit matériel de l'acquisition des monuments et que les considérations de prestige serait un motif suffisant.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала