Le problème de la limitation de l'enseignement en russe dans les écoles de la Lettonie doit être réglé sur la base d'un consensus, a déclaré le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie commentant les plans des autorités lettonnes de limiter l'enseignement en russe dans les écoles secondaires pour les minorités ethniques en Lettonie.
"Moscou part de la conviction profonde que la solution des problèmes sérieux de la société lettonne, y compris en ce qui concerne la mise au point d'un modèle optimal de la réforme de l'éducation en Lettonie, ne peut être trouvée sur la base d'un consensus, compte tenu évidemment de la pratique européenne contemporaine relative au règlement des conflits dans des Etats multiethniques", indique dans sa déclaration la diplomatie russe.
Les 15 et 16 avril dernier, Riga - la capitale - est devenue une fois de plus le lieu de manifestations massives de protestations contre les plans des autorités lettonnes de limiter en flèche, dès le 1-er septembre prochain, l'enseignement en russe dans les écoles secondaires pour les minorités ethniques en Lettonie, rappelle le ministère russe des Affaires étrangères. "A cette occasion, nous tenons à faire remarquer que l'opinion russophone en Lettonie ne renonce pas du tout à user du letton, mais, par contre, insiste même sur son enseignement meilleur, indique-t-on au ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Néanmoins, les gens interviennent contre la substitution des notions, quand sous prétexte du souci de la langue lettonne, les autorités essaient de limiter le droit des russophones d'accéder à l'instruction dans leur langue maternelle".
"Nous réaffirmons une fois de plus qu'en ce qui concerne la défense des intérêts de ses compatriotes, la Russie n'a pas d'autres objectifs en Lettonie que de se persuader de l'attachement et de la fidélité de ce pays aux normes européennes universellement reconnues des garanties des droits des populations non titulaires, est-il noté dans la déclaration de la diplomatie russe. Quoi qu'il en soit, la responsabilité pour les tentatives incessantes de poursuivre la ligne en vue de leur assimilation incombe aux officiels de Riga et à tous ceux en Europe qui, tout en se guidant sur des raisons de conjoncture, ne font qu'encourager la conservation des graves problèmes de la société lettonne".
Le ministère russe des Affaires étrangères signale que l'on voit se confirmer la justesse des craintes exprimées auparavant par Moscou au sujet des conséquences du refus manifeste du gouvernement de la Lettonie de prendre en considération les propositions du Congrès en faveur des écoles russes qui a eu lieu à Riga le 6 mars dernier. "Le refus de suspendre la mise en uvre des plans de la réforme de l'école secondaire sous sa forme actuelle, le refus d'entamer un dialogue concret avec les représentants des organisation de russophones ne ferait qu'à refouler la situation dans l'impasse et radicaliser les états d'esprit parmi les jeunes", continue dans sa déclaration la diplomatie russe.
Un trait fort alarmant de ces dernières semaines est le passage des autorités lettonnes, à la veille de l'adhésion de la Lettonie à l'Union européenne (UE), à des menaces ouvertes d'adopter des mesures administratives de répression à l'encontre des participants à des formes tout à fait démocratiques de défense des intérêts et des convictions", indique Moscou.
"Dans ce contexte, on ne peut que s'étonner à la prise de position de la plus haute direction de ce pays qui est, dans les paroles, invariablement attachée à l'engagement de protéger les intérêts de tous les habitants de la Lettonie, mais, dans les faits, déclenche la "chasse aux sorcières", tout en cherchant à rejeter la responsabilité pour les problèmes intérieurs croissants sur certaines "forces extérieures", et notamment sur la Russie", lit-on dans la déclaration du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. (Dans l'une de ses déclarations, la Présidente de la Lettonie, Vaira Vike-Freiberga, a accusé Moscou d'avoir organisé des actions de protestations des écoliers et des enseignants lettons des écoles pour russophones).
"Tout porte à croire que les officiels de Riga ont jugé utile d'oublier tout simplement qu'en adhérant à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Lettonie s'est engagée de considérer les droits de l'homme à titre de valeur universelle au lieu de l'interpréter à partir de ses raisons politiques intérieures du moment, comme une affaire intérieure de la Lettonie, estime-t-on au ministère russe des Affaires étrangères. Penser que soulever les gens à une manifestation de protestation n'est possible que de l'extérieur signifie refuser de voir toute l'acuité des problèmes réels d'une bonne partie des jeunes".