"Malgré cette période défavorable sur le plan politique, quelqu'un doit dire, au nom de l'avenir du pays, que la propriété privée en Russie doit être inviolable et sacrée", a-t-il indiqué.
Selon lui, tout repartage de la propriété aussi nobles que soient les objectifs proclamés est aujourd'hui inacceptable.
"Toute tentative de réviser la propriété privée pourrait s'avérer destructive", a souligné le chef de RAO EES.
Anatoli Tchoubaïs a indiqué qu'il n'a pas peur de partager le sort de Mikhaïl Khodorkovski, ancien président de la société pétrolière Yukos, et qu'il a un sommeil profond.
"Ces douze dernières années on m'a promis tant de fois de me pendre, de m'écarteler sur la Place Rouge et de m'asperger d'acide sulfurique que j'ai depuis longtemps un sommeil de plomb", a indiqué Anatoli Tchoubaïs répondant à un journaliste.
(Mikhaïl Khodorkovski, en détention provisoire, est inculpé par le Parquet de Russie de vols par escroquerie et en groupe organisé au cours des privatisations en Russie. Le préjudice que lui et ses complices auraient causé à l'Etat est estimé à plus de 1 milliard de dollars).
"Mais, sérieusement, le problème de la propriété privée ne me laisse pas tranquille", a dit le président de RAO EES.
La propriété privée est la base fondamentale du développement stratégique du pays, malgré les erreurs commises pendant les privatisations, a expliqué Anatoli Tchoubaïs.
Interrogé par des journalistes, le président de RAO EES a dit qu'il n'admettrait la fusion des centrales de Krasnoïarsk et de Bogoutchany (Sibérie orientale) en une seule compagnie de production d'électricité.
"Nous sommes contre ce marché et nous ne l'admettrons pas", a indiqué le président du groupe énergétique russe.
S'est en ces termes qu'il a commenté les projets de Russki-Alumini de fusionner ces deux centrales.
Ayant présenté sa position comme "fondamentale", il a dit : "Nous avons des doutes que ce marché soit transparent, et nous n'approuvons pas les marchés opaques".
Le président de RAO EES a cité le risque de voir diminuer la part du groupe dans le capital de la centrale de Krasnoïarsk en cas de cette fusion en comme un autre argument contre ce marché.
Il a rappelé que, contrairement à l'objection de RAO EES qui en est l'actionnaire minoritaire, la centrale de Krasnoïarsk avait décidé de procéder à une émission supplémentaire d'actions.
