La ratification de ce document entraînera une récession, a déclaré l'économiste devant des journalistes.
"Le but principal du Protocole de Kyoto consiste à étouffer la croissance, les activités économiques dans les pays qui se chargent d'une responsabilité", a souligné le conseiller présidentiel.
(Le Protocole de Kyoto a été adopté par consensus par la Troisième conférence des parties à la Convention cadre de l'ONU sur le changement du climat à Kyoto, capitale ancienne du Japon, en décembre 1997. Aux termes de ce Protocole, les pays industrialisés devront réduire leurs rejets de gaz de serre de 5% au moins vers 2008-2012 par rapport à 1990. Le Protocole de Kyoto entrera en vigueur 90 jours après sa ratification par 55 Etats parties à la Convention au moins, y compris par les pays développés qui assurent à eux seuls 55% des rejets de bioxyde de carbone. En 2002, les Etats-Unis se sont retirés du Protocole).
Andreï Illarionov estime que la ratification par la Russie du Protocole entraînera pour elle de nombreuses conséquences négatives. "Avant tout, le Protocole de Kyoto est un des exemples éclatants de protectionnisme, mais déjà au niveau supranational, au niveau de la régulation inter-Etats", a dit Andreï Illarionov.
Selon lui, on ignore encore quels seront les avantages pour la Russie au cas où elle ratifierait ce document. "Ces six derniers mois nous tentons d'éclaircir ce que la Russie pourrait en obtenir. Mais ces tentatives n'ont pas apporté de résultats", a déclaré le conseiller économique du président.
