"A mon avis, ce projet est très politisé. Du point de vue économique, il est problématique, car ses perspectives sont incertaines", a déclaré mercredi Viktor Kalioujny aux journalistes à Moscou.
Mais, à son avis, si le Kazakhstan rejoint le projet, il sera "assez avantageux". Cependant, a souligné Viktor Kalioujny, si le Kazakhstan préfère coopérer dans le domaine du pétrole avec la Chine, le projet du pipe-line Bakou-Tbilissi-Ceyhan se heurtera à de grandes difficultés.
D'ailleurs, estime Viktor Kalioujny, le projet aura aussi des problèmes, si la Russie "change sa politique de transit à l'égard du pétrole du Kazakhstan". "Dans ce cas, le Kazakhstan perdra tout intérêt pour le pipe-line Bakou-Ceyhan", a dit le vice-ministre.
Le pipe-line Bakou-Tbilissi-Ceyhan destiné à transporter le pétrole de la Caspienne en provenance d'Azerbaïdjan sur les marchés mondiaux via le port méditerranéen turc de Ceyhan a une longueur de 1767 km.
Le rendement du pipe-line est de 50 millions de tonnes de pétrole par an. Les travaux de construction ont commencé en avril 2003 et se termineront au quatrième trimestre de 2004.
Le commencement de l'exportation du pétrole azerbaïdjanais passant par Ceyhan est prévu pour le deuxième trimestre de 2005.
Le coût total du projet est évalué à 2,95 milliards de dollars. La majeure partie est financée par les organisations internationales de crédit. 55 % des travaux de construction ont déjà été effectués.
