Revue de la presse russe du 15 décembre IZVESTIA

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Saddam Hussein a été capturé aux alentours de sa ville natale Tikrit. Il s'agit du plus grand succès des troupes américaines depuis la prise de Bagdad début avril, le renversement du régime sans avoir rencontré pratiquement de résistance, écrit le journal. Les alliés occidentaux jubilent. "L'ombre sinistre qui planait sur le peuple irakien a disparu. Saddam ne reviendra plus", a proclamé le premier ministre britannique Tony Blair.

Saddam n'a même pas su mourir dignement, à la différence de ses fils gâtés et corrompus. La fin du rais irakien est aussi honteuse que son règne, soulignent les "Izvestia".

Tony Blair a raison. L'ombre sinistre de Saddam ne plane plus sur l'Irak. Mais quel profit les alliés occidentaux pourraient-ils en tirer ? Leur tâche serait-elle moins lourde ? Certes pas moins lourde que celle des Russes après l'élimination de Djokhar Doudaev. Sa mort a rendu les séparatistes tchétchènes plus radicaux et plus brutaux et les slogans islamistes ont tout simplement remplacé les mots d'ordre nationalistes. La situation est semblable en Irak. Le fer de lance du nationalisme irakien Saddam est tombé. Cependant l'ennemi le plus redoutable dans le monde arabe n'est pas le nationalisme.

La réaction officielle de la Russie a été explicitée par le ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, informe le quotidien. Il a dit : "Nous espérons que l'arrestation de Hussein contribuera à renforcer la sécurité en Irak et à accélérer le règlement politique de la situation dans ce pays avec une participation active des Nations Unies".

KOMMERSANT

Les obsèques de l'ex-président de l'Azerbaïdjan, Guéidar Aliev, décédé vendredi dernier aux Etats-Unis, auront lieu aujourd'hui à Bakou. A l'occasion de la mort du patriarche de la politique azerbaïdjanaise, une semaine de deuil a été décrétée dans le pays. La mort de Guéidar Aliev laisse ouverte la question de savoir ce que sera le pays qu'il a créé, souligne le "Kommersant". Bien qu'il ait eu le temps, peu avant sa mort, de transmettre les rênes du pouvoir à son fils Ilham, son départ promet de renforcer la lutte d'influence que se livrent en Transcaucasie la Russie, les Etats-Unis et les pays de la région. Et en premier lieu entre Moscou et Washington après le changement de pouvoir à Tbilissi.

A Moscou, l'atmosphère est fébrile depuis les déclarations faites par les Etats-Unis et concernant leur intention d'implanter des bases militaires en Azerbaïdjan. Elles se font entendre de plus en plus souvent depuis la récente visite du chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, à Bakou et à Tbilissi. Une lutte latente se poursuit entre les Etats-Unis et la Russie autour de l'oléoduc stratégique Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui doit être mis en service en 2005. La collision d'intérêts politiques et économiques des puissances mondiales et régionales en Transcaucasie est susceptible de placer les nouvelles autorités azerbaïdjanaises devant un dilemme incontournable - à savoir quel parti prendre- dont les conséquences peuvent avoir un rôle déterminant sur leur propre avenir, estime le "Kommersant".

NEZAVISSIMAIA GAZETA

La troisième Douma (chambre basse du parlement russe) a cessé d'exister le 11 décembre. Sa dernière réunion plénière était, semblait-il, inutile, le banquet était ennuyeux et son assistance n'était pas nombreuse. Les vainqueurs et les vaincus des élections du 7 décembre ont préféré se réjouir ou s'affliger au sein de leurs propres associations de députés. Le fait est, constate le journal, que Vladimir Poutine ne s'est pas rendu ce jour-là à la Douma, bien que cela ait été annoncé comme quelque chose qui allait de soi. Les députés n'ont pas commenté son absence.

D'ailleurs, poursuit "NG", le même jour, le président a reçu les leaders des fractions parlementaires au Kremlin. Selon certaines sources, au cours de l'entretien qui a duré trois heures, les intervenants ont discuté de la structure de la quatrième Douma, mais il a été convenu de ne pas dévoiler les détails de la rencontre aux tiers. La première réunion de la chambre basse du parlement se tiendra probablement le 29 décembre, conformément au décret présidentiel qui sera signé aussitôt après la publication des résultats définitifs des élections par la Commission électorale centrale.

Certains représentants des fractions de la future majorité à la Douma ont assuré au correspondant du quotidien "NG" que tous les postes seraient attribués lors de la première réunion: du président de la chambre aux vice-présidents des comités de la Douma.

VEDOMOSTI

Octobre a été le mois le plus actif sur le marché des changes depuis la crise de 1998, souligne le journal "Vedomosti". D'après les données de la Banque centrale (BC), les banques ont vendu et ont acheté des devises étrangères équivalant à un montant sans précédent depuis cinq ans. Les Russes ont réagi ainsi à la baisse du dollar et au renforcement de l'euro. Les experts estiment que la popularité de l'euro s'accroîtra, mais que le dollar restera longtemps pour les Russes la devise principale, car la majeure partie de leurs économies s'effectuent toujours en dollars.

En octobre, les Russes ont acheté aux bureaux de change et ont retiré de leurs comptes bancaires 5,5 milliards de dollars, lit-on dans un aperçu de la BC, soit 1,5 fois plus que l'année dernière et que l'indice maximal enregistré depuis la crise de 1998. En octobre, la population a vendu ou déposé partiellement sur les comptes en banques plus de 4 milliards de dollars, ce qui est un record non seulement depuis la crise, mais, en général, depuis que la Banque centrale effectue ce monitoring.

GAZETA

La grippe a atteint Moscou et Saint-Pétersbourg, lit-on dans le quotidien "Gazeta". Selon Guennadi Onichtchenko, médecin et principal épidémiologiste du pays, "la capitale est au seuil de l'épidémie". A Saint-Pétersbourg, l'épidémie a été annoncée le 11 décembre. Les écoles ferment dans cette ville.

Les vaccinations sont d'ores et déjà inutiles, souligne le quotidien "Gazeta". En effet l'organisme n'est pleinement immunisé que deux semaines après la vaccination. Pendant cette période l'organisme affaibli peut facilement être infecté par le virus. Les spécialistes affirment que le moyen le plus sûr d'éviter la grippe est de rester chez soi. Si cela s'avère impossible, les médecins recommandent d'éviter de se trouver aux endroits d'affluence.

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