Revue de la presse russe du 24 novembre IZVESTIA

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En Géorgie, c'est un renversement pacifique du régime corrompu d'Edouard Chevardnadze, une "révolution de velours", disent certains, principalement les adversaires du président géorgien. En Géorgie, c'est un coup d'Etat, une prise du pouvoir par la force, affirment d'autres, partisans peu nombreux mais résolus de l'ex-chef de l'Etat, écrivent les "Izvestia". Le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a fait hier d'interminables va-et-vient entre le siège du parlement occupé par les militants de l'opposition et la résidence du président dans la banlieue de Tbilissi où s'est réfugié Chevardnadze. Ivanov a cherché à jouer le rôle de médiateur. Il a rempli une tâche, celle d'éviter l'effusion de sang. Par contre aucun compromis n'a pu être trouvé. Maintenant les principales questions sont les suivantes : qui assumera la direction de la Géorgie pendant la période de transition ? qui le fera après les élections ? le nouveau président parviendra-t-il à éviter l'éclatement du pays ?

"Edouard Chevardnadze avait-il des chances de rester au pouvoir ?" s'interroge le journal. Et de répondre :

"Cela dépend de ce qu'on entend par pouvoir. Celui dont il disposait avant les élections du 2 novembre, il devait inéluctablement le perdre. Avant les élections, on avait l'impression que le chef de l'Etat avait encore devant lui dix-huit mois, jusqu'à avril 2005 où il devait s'en aller après l'expiration de son mandat présidentiel. Si les législatives s'étaient déroulées sans problème, Chevardnadze aurait pu espérer vivre cette période relativement tranquillement et préparer sa succession sans se hâter. Maintenant, cet espoir s'est volatilisé. Même si le président doit encore garder officiellement son poste, ce sera un autre Chevardnadze, un homme affaibli, vaincu et incapable de sauvegarder la stabilité dans le pays, dépendant de ses adversaires et des forces extérieures".

Suivant la chronologie de la crise géorgienne, les "Izvestia" notent que le 22 novembre l'un des leaders de l'opposition, Mme Nino Bourdjanadze, "s'investit" de la plus haute magistrature de l'Etat et évoque des législatives et des présidentielles anticipées.

KOMMERSANT

Le conseil d'administration de "Ioukos" a tenu à Moscou une réunion élargie à laquelle deux centaines de managers de ses structures centrales et régionales et de "Sibneft" ont pris part. Ils ont examiné les problèmes de la fusion des deux compagnies et l'effet économique qui devrait en résulter. Les top managers qui ont pris la parole au cours de la partie de la réunion à laquelle la presse a été autorisée à assister ont évité de prononcer le nom de Mikhaïl Khodorkovski, souligne le "Kommersant". Ceux qui, dans la salle, écoutaient leurs interventions ont parlé de lui plus volontiers.

On ne l'a mentionné que lors de la conférence de presse donnée au terme de la réunion. Les intervenants l'ont qualifié de "professionnel du plus haut niveau", "d'ami personnel de tous les membres du conseil d'administration réunis ici", ami dont le sort les "préoccupe constamment". Le point final à ce débat a été mis par le président du conseil de sécurité de "Ioukos", Simon Kukes : "Nous sympathisons tous avec Mikhaïl Khodorkovski, mais pas pendant les heures de travail. Nous avons une société qui doit rester leader quoi qu'il arrive".

NEZAVISSIMAIA GAZETA

Dix années de réformes économiques avec les préoccupations provoquées par les fluctuations de la monnaie, les défauts de paiement et les dévaluations ont contraint la majorité des Russes à garder leurs économies en dollars, écrit le quotidien. Ce choix a été justifié dans les conditions de l'incertitude du lendemain et de la hausse permanente de la monnaie américaine. En fin de compte, la méfiance envers les banques a créé une situation où les sommes d'argent gardées dans des bas de laine atteignent, selon les estimations des experts, des dizaines de milliards de dollars.

Cependant, indique la "Nezavissimaïa gazeta", ce chiffre diminue peu à peu. Les Russes sont de plus en plus nombreux à comprendre que l'argent doit fructifier, au lieu d'être thésaurisé. C'est pourquoi ils portent leur argent à la banque: en 2003, les épargnes de la population dans les banques se sont accrues de 50%. Du point de vue économique, c'est raisonnable: en 2003, l'inflation sera à peu près de 13 %, les banques promettent un taux d'intérêt, en moyenne, le même. Les dépôts à plus long terme assurent un profit plus élevé. La prochaine adoption du projet de loi sur l'assurance des dépôts bancaires de la population témoigne également de l'utilité de conserver l'argent en banque. D'ailleurs, les banques abandonnent de plus en plus souvent leur alignement sur le client corporatif, trait distinctif des années 90, et se tournent vers la population, indique la "Nezavissimaïa gazeta".

GAZETA

Les autorités de la capitale ont annoncé les conditions de l'appel d'offres pour le choix des investisseurs dans la construction des hôtels. Un prétendant disposant de 30 millions de dollars et d'un contrat avec les réseaux hôteliers occidentaux a des chances de remporter l'appel. Au cours des deux prochaines années, il est prévu de reconstruire à Moscou les hôtels "Kievskaia", "Budapest", "Rossia", Ostankino", "Zolotoï kolos", et "Minsk". De plus, le vieil hôtel "Moskva" sera également reconstruit et un "Hilton" sera construit à la place de l'hôtel" Intourist", rue Tverskaia. Dans les limites de l'"Anneau d'or" de la capitale, il est prévu de construire 16 hôtels avant 2006. Le coût total du programme de construction est de 3 milliards de dollars, écrit le journal "Gazeta".

VEDOMOSTI

La vente du porte-avions russe "Admiral Gorchkov" à l'Inde est de nouveau reportée, cette fois-ci, à janvier, informe le quotidien. Les experts estiment que le porte-avions sera vendu en fin de compte et expliquent les atermoiements incessants par la transaction sans précédent aussi bien par les dimensions du navire que par son prix (1,5 milliard de dollars). Selon Rouslan Poukhov, directeur du Centre d'analyse des stratégies et des technologies, plusieurs gouvernements de l'Inde ont déjà perdu le pouvoir à cause des scandales liés à la corruption dans le domaine de l'importation d'armes, c'est pourquoi les pourparlers avec les acheteurs indiens sont particulièrement difficiles.

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