Interview accordée par le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Yakovenko, à l'occasion de la prochaine visite en Russie du directeur général de l'ONUDI, Carlos Magarinos

S'abonner
Question: Le directeur général de l'organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Carlos Magarinos, est attendu à Moscou. De quoi sera-t-il question lors des pourparlers qu'il aura avec ses interlocuteurs russes?

Réponse: Cette visite de Carlos Magarinos est prévue pour le 12 novembre. Les parties se pencheront sur des questions ayant trait à l'élaboration d'un système qui permettrait de gérer la globalisation. Cette tâche est d'une importance extrême pour l'ONU et ses organisations spécialisées. Dans ce contexte l'assistance de l'ONUDI aux pays à économie de transition dans l'utilisation des potentialités offertes par la globalisation, tout particulièrement dans le commerce international et le drainage d'investissements, revêt une portée toute particulière pour la Russie.

Question: Quelle signification attache-t-on en Russie à la coopération avec l'ONUDI?

Réponse: La Russie soutient invariablement l'ONUDI en qualité de principale organisation internationale spécialisées dans le développement industriel et elle continuera de concourir à son renforcement. Durant la période critique de 1997-1999, lorsque plusieurs gros donneurs de l'Organisation avaient fait défection, la Russie lui avait accordé son soutien, contribuant ainsi à la survie de l'ONUDI.

Nous sommes satisfaits du bilan de la collaboration avec l'Organisation dans le cadre de la réalisation du Programme de coopération pour 1999-2002. Le potentiel d'expertise de la Russie mis en oeuvre lors de la préparation de projets d'investissements dans l'industrie, de l'élaboration de la méthodologie de production, de l'homologation et du contrôle de la qualité des articles industriels s'est sensiblement étoffé.

La réforme de l'ONUDI entamée il y a cinq ans et dont la profondeur est sans précédent pour une institution onusienne a sensiblement accru son rôle en tant que principal établissement de l'ONU spécialisé dans la modernisation de la production industrielle. Le livre "De la réforme de l'ONU: le modèle de l'ONUDI" dans lequel Carlos Magarinos synthétise, heureusement selon nous, la réalisation de cette réforme, suscite beaucoup d'intérêt en Russie.

Moscou attache une grande importance à la matérialisation de l'initiative du directeur général de l'ONUDI concernant la tenue au printemps de 2004 de tables rondes consacrées au développement de l'économie russe en vue d'élaborer des recommandations pour la réalisation de l'objectif fixé dans le message du président Vladimir Poutine à l'Assemblée fédérale de la Russie et qui consiste à doubler le PIB national et à assurer la convertibilité totale du rouble.

Nous saluons la proposition de Carlos Magarinos d'élaborer avec le concours de l'ONUDI un programme de coopération technologique de la Russie avec les Etats d'Amérique centrale et latine. Nous espérons que les pays industrialisés s'y joindront.

Question: Selon vous, quels sont les axes les plus prometteurs dans le cadre du développement des rapports de la Russie avec l'ONUDI?

Réponse: Le Programme de coopération Russie-ONUDI pour 2003-2005 signé le 27 juin ouvre de nouvelles perspectives pour notre collaboration. Les experts de l'ONUDI estiment à 14 milliards de dollars le coût total des projets qu'il est envisagé de réaliser dans le cadre de ce programme. Aux niveaux fédéral et régional la priorité est accordée à l'aide aux petites et moyennes entreprises, au drainage d'investissements étrangers, à l'augmentation de l'attrait d'investissement du secteur scientifique et technique de l'économie, à la restructuration et au rééquipement technique des entreprises de l'agroalimentaire, au développement des productions propres, à la transmission des technologies et à la diffusion des savoir-faire.

Selon nous, le renforcement de la coopération de l'ONUDI avec le business privé, en premier lieu avec les compagnies qui ont rallié le Plan global avancé par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pourrait contribuer à la mobilisation de ressources complémentaires en matière de finance, de technologie et d'expertise.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала