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(13 octobre)

VEDOMOSTI

Sous le titre "L'Est et l'Ouest se rencontrent" le journal publie un article du président russe dans lequel Vladimir Poutine dit notamment :

"Les temps qui courent nous poussent à revoir la célèbre phrase de Kipling : "L'Est est l'Est, et l'Ouest est l'Ouest, et jamais ils ne se rencontreront". A une certaine époque, elle semblait irréfutable. Mais aujourd'hui l'Est et l'Ouest se rencontrent. En Russie. Que pas un des problèmes globaux ou régionaux sérieux ne puisse être résolu sans que la Russie ne participe activement et sur un pied d'égalité à son règlement, c'est une réalité de la géopolitique contemporaine. Cette circonstance trouve également sa confirmation dans la nouvelle multipolarité de la politique extérieure russe qui est centrée sur le développement des relations dans les axes prioritaires, à savoir l'Europe et l'Asie-Pacifique.

En automne 1998 la Russie a franchi un pas historique en adhérant au forum de Coopération économique Asie-Pacifique qui regroupe vingt membres, dont les Etats-Unis, et se réunira à Bangkok dans le courant de la semaine. C'est une bonne décision pour la Russie et je suis persuadé que nos partenaires de l'APEC ne sont pas déçus. Je pense que leur décision a été dictée par la compréhension du rôle qui revient à la Russie dans les relations internationales et régionales et par la reconnaissance de nos succès économiques".

KOMMERSANT

Aujourd'hui, le ministre russe de la Défense, Serguéi Ivanov, revient d'un voyage d'une semaine au cours duquel il a visité le Canada, les Etats-Unis et le Brésil. Les objectifs principaux de cette tournée consistaient à participer à une rencontre informelle des ministres de la Défense dans le cadre du Conseil Russie-OTAN, à Colorado Springs, et à noter la réaction de ses collègues au rapport, présenté à la veille de ce voyage, sur les principes de la nouvelle doctrine militaire adoptée par Moscou pour la période allant jusqu'en 2030.

Serguéi Ivanov avait présenté son rapport sur les objectifs actuels du développement des forces armées russes lors d'une conférence tenue le 2 octobre au siège du ministère de la Défense. Il avait alors annoncé, pour la première fois, la possibilité de neutraliser une menace extérieure pesant sur la Russie en recourant préventivement à la force armée. Il ne s'agit pas actuellement de l'arme nucléaire qui, de l'avis du ministre, doit rester un moyen de dissuasion politique contre une agression éventuelle et non pas une arme de champ de bataille.

La réunion de Moscou se tenait plusieurs jours après le retour du président Poutine de son voyage aux Etats-Unis dans lequel M.Ivanov l'avait accompagné. A juger par la réaction mitigée de Washington au rapport du ministre russe, le Pentagone n'a rien trouvé de neuf dans ce document. La dernière visite de M.Ivanov aux Etats-Unis l'a confirmé. En effet, Moscou avait déclaré son intention de faire face aux menaces extérieures non pas sur l'ensemble de la planète, comme le font les Etats-Unis, mais uniquement à proximité de ses frontières. Cela arrange bien, évidemment, Washington, souligne le journal "Kommersant".

IZVESTIA

Vladimir Poutine a déclaré, pour la première fois, que la Russie pourrait accepter les règlements des livraisons de matières énergétiques par les consommateurs européens en euros. La monnaie américaine ne cesse d'afficher un repli en Russie comme dans le monde, écrit le journal. La déclaration de Poutine semble avoir augmenté l'agiotage parmi la population de la Russie qui garde plus de 37 milliards de dollars dans son bas de laine, selon les estimations de la Banque centrale. Néanmoins, aucune menace objective n'existe à ce jour pour le dollar en Russie.

"D'une façon générale, nous n'écartons pas cette hypothèse. Cela nous paraît intéressant", a déclaré Vladimir Poutine, interrogé sur la possibilité d'abandonner le dollar au profit de l'euro dans les règlements des hydrocarbures. L'opinion publique se demande pourtant ce que les propos du président peuvent signifier et quel peut être effet de l'option pour l'euro sur le principal chapitre des exportations russes. Et l'essentiel, sur le statut du rouble et du dollar. L'intérêt que les hautes sphères du pouvoir en Russie portent pour l'euro doit, selon certains analystes, éprouver les nerfs des gens qui gardent leur épargne en dollar sous leur matelas, soulignent les "Izvestia".

NEZAVISSIMAIA GAZETA

Sans attendre la cérémonie d'investiture prévue pour le 19 octobre, le président nouvellement élu de la Tchétchénie, Akhmad Kadyrov, a fait plusieurs déclarations significatives, note le journal. "Lors d'une conférence de presse donnée à Moscou il a insisté sur la nécessité de retirer de Tchétchénie sans plus tarder les troupes qui s'y trouvent sur une base permanente en ajoutant qu'il avait l'intention de "proposer aux autorités plusieurs mesures appelées à renforcer la coordination des structures de force". Il n'a pas expliqué qui serait chargé de cette coordination. Il faut donc croire qu'il prétend assumer ce rôle lui-même. C'est pour cette raison qu'il veut que les agents de l'Intérieur fédéral envoyés en mission en Tchétchénie soient "placés sinon sous son commandement, au moins sous le commandement de l'Intérieur tchétchène", note le quotidien.

GAZETA

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) appellent les exportateurs de pétrole indépendants à réduire la production de brut et à se préparer ainsi à une augmentation des exportations de pétrole irakien, écrit le journal. Selon le président du cartel mondial, Abdullah ben Hamad al-Attiyah, "sans cette aide, en premier lieu sans l'aide de la Russie, le marché pétrolier sera confronté à des problèmes importants dans l'avenir". En réponse, Moscou a accusé le cartel de pratiquer une politique des prix erronée.

Les membres de l'OPEP exhortent depuis des années déjà les pays non membres à les aider à maintenir les cours du pétrole sur le marché mondial. La position du cartel, qui produit un tiers du pétrole consommé dans le monde est la suivante : nous réduisons la production pour maintenir les prix et les autres en profitent. Ce reproche est adressé principalement à la Russie, deuxième producteur mondial (8,1 millions de barils par jour) après l'Arabie saoudite (8,5 millions de barils). Le ministre russe de l'Energie, Igor Ioussoufov, a critiqué la position de l'OPEP en matière des prix du brut. La Russie estime que 20 à 25 dollars le baril est un cours optimum tandis que l'OPEP insiste sur 22 à 28 dollars, écrit le journal "Gazeta".

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