Selon ses auteurs, le coût des travaux de relèvement et de modernisation de l'économie irakienne, y compris de l'industrie du pétrole, atteindraient 120 milliards de dollars. Entre autres conséquences de la guerre, ils prédisent une turbulence sur les marchés des valeurs du monde entier, une guerre commerciale entre l'Europe et les Etats-Unis, une chute du dollar, une baisse des investissements, ainsi qu'une recrudescence des activités terroristes dans le monde.
Le rétablissement du potentiel pétrolier de l'Irak et la levée des sanctions internationales permettraient à Bagdad d'augmenter rapidement ses exportations de brut, ce qui aurait un impact négatif sur les cours du pétrole et sur les revenus des pays de l'OPEP, soutiennent les auteurs de l'étude.
"Le retour de l'Irak sur le marché mondial du pétrole se fera aux dépens d'autres membres du cartel, principalement de l'Arabie saoudite, du Venezuela et d'autres principaux producteurs, qui seraient obligés à réduire leur production au profit des livraisons irakiennes supplémentaires", prétendent les auteurs du document.
"Vu la lenteur de la croissance de la demande de pétrole consécutive au ralentissement du développement de l'économie globale, les cours du brut diminueront sensiblement en obligeant les producteurs de réduire davantage leur production. Il ne faut pas exclure non plus une nouvelle guerre des prix entre différents membres de l'OPEP parce que cette organisation sera contrainte d'infléchir sa politique pour maintenir sa niche sur le marché mondial", ajoutent les auteurs de l'étude.