Russie: une compagnie nationale de production de viande a vu le jour

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Une compagnie nationale de production de viande vient d'être créée en Russie, a annoncé mercredi le ministre russe de l'Agriculture Alexéi Gordeïev.

Une compagnie nationale de production de viande vient d'être créée en Russie, a annoncé mercredi le ministre russe de l'Agriculture Alexéi Gordeïev.

La nouvelle société a pour mission de mettre en place dans la région de Tioumen (Sibérie) un modèle d'élevage du bétail de boucherie pour le pratiquer ensuite dans d'autres régions du pays.

Ses principales activités consistent à créer des fermes d'élevage de bétail de race, à faire renaître les entreprises d'engraissage de gros bétail à cornes (des 400 entreprises de ce type moins de dix fonctionnent aujourd'hui), ainsi qu'à organiser la production de fourrages et des débits modernes d'animaux de boucherie.

Elle étudie actuellement la possibilité de construire, avec un crédit belge, un abattoir à Tioumen.

Le gouvernement russe compte décupler pour le moins le cheptel du bétail de boucherie dans les années à venir pour le porter à deux millions de têtes, a dit Alexéi Gordeïev.

Un projet russo-français de livraison d'animaux de race à la région de Tioumen vient de démarrer. La France qui est l'une des plus grandes productrices et exportatrices de bétail de boucherie avait fourni à la Russie 500 animaux au début de 2002 et en livrera encore une centaine avant la fin du mois courant, en plus d'un millier de têtes qu'elle projette d'en exporter encore avant la fin de l'année en cours.

Selon les données statistiques du ministère de l'Agriculture, la production de viande a diminué en Russie de plus de deux fois en 2002 par rapport à 1990 en passant de 10,1 à 4,6 millions de tonnes. En ce qui concerne la consommation de la viande, la Russie a quitté sa septième position mondiale (75 kg par habitant au début de la période considérée) pour se retrouver dans la septième dizaine de pays (45 kg aujourd'hui).

La consommation de la viande d'importation est de 16 kg par habitant, autant dire qu'un kilo de bœuf sur trois mangés par les Russes vient de l'étranger.Le cheptel bovin a diminué pendant cette même période en passant de 57 à 26,6 millions de têtes, le cheptel porcin de 36,3 à 17 millions, le cheptel ovin de 58,2 à 10,6 millions. Pour ce qui est de la volaille, le recul s'est opéré de 660 à 345 millions de têtes.

M.Gordeïev a souligné cependant que les conditions en Russie sont propices au développement de l'élevage d'animaux de boucherie. Le pays dispose de 80 millions d'hectares de pâturages et de prairies à faucher et de 30 millions d'hectares de terres arables non cultivées. Selon les données du ministère de l'Agriculture, plus de 50% des locaux destinés à l'élevage sont désaffectés mais qu'il est possible de remettre en état. D'autre part, la Russie dispose d'un très grand nombre de spécialistes hautement qualifiés.

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